La protection sociale désigne tous les mécanismes de prévoyance collective, permettant aux individus de faire face aux conséquences financières des risques sociaux. Il s'agit des situations susceptibles de compromettre la sécurité économique de l'individu ou de sa famille, en provoquant une baisse de ses ressources ou une hausse de ses dépenses (vieillesse, maladie, invalidité, chômage, maternité, etc.) (...)
[...] Depuis 1945, et la création de la sécurité sociale, la protection sociale n'a cessée de s'accroître. Cependant la question se pose, pouvons nous continuer ainsi ? I. Le financement La protection sociale représente aujourd'hui près de du PIB, par exemple en 2006 les montants des prestations, hors dépenses de fonctionnement, s'élevaient à 526.2 milliards d'euros. L'universalité des prestations a justifié la participation de ressources publiques et la création de nouvelles contributions telles que : - la CSG, - la CRDS. [...]
[...] Elles sont affectées au financement des prestations sociales ou au financement des dépenses spécifiques de certains régimes d'assurance sociales. *Les contributions publiques de l'état financent des dépenses de solidarité comme le RMI ou le fond de solidarité vieillesse mais il finance aussi les exonérations de cotisations des employeurs pour les bas salaires. Pour comparer le système de financement aux autres pays européens, on peut voir que la France a une part de cotisation sociale dans son financement plus élevée que la moyenne européenne qui est de elle est la troisième derrière les Pays Bas et l'Espagne. [...]
[...] Les réformes Ce contexte de crise amène la France à modifier sa politique de protection sociale. Depuis des années, plusieurs plans de réforme se sont succédés. Leur structure est toujours la même : il s'agit de faire baisser les dépenses en particulier les dépenses de santé (hausse de la part prise par les usagers dans les frais médicaux), d'augmenter les ressources (augmentations des taxes affectées comme les taxes sur le tabac, l'alcool et des cotisations sociales). Le plan Juppé de novembre 1995 s'inscrit dans cette logique des plans de redressement de la sécurité sociale puisqu'il prévoit des mesures permettant d'augmenter les recettes : hausse de la CSG, création du CRDS (Contribution pour le remboursement de la dette sociale), augmentation des cotisations sociales des retraités et des chômeurs. [...]
[...] La solidarité nationale fondée sur un système de protection collective semble se heurter à une montée des valeurs individualistes. En effet, les mécanismes impersonnels de prélèvements et de prestations sociales, caractéristiques de l'État-providence, ne satisfont plus des citoyens à la recherche de relations moins anonymes et d'une solidarité davantage basée sur des relations entre individus. Les difficultés financières de la protection sociale, les doutes quant à son efficacité et à sa légitimité, sont signe pour certains d'un essoufflement de l'état providence. [...]
[...] Les prélèvements obligatoires représentaient 752,2 milliards d'euros en 2005, dont 412,8 milliards d'euros de cotisations sociales. Ils étaient estimés à 784,4 milliards d'euros pour 2006 et à 811,7 milliards d'euros pour 2007. La crise d'efficacité Les inégalités se creusent malgré l'effet de redistribution de la protection sociale ; les dispositifs mis en place dans le passé paraissent de moins en moins adaptés aux besoins d'une société qui s'est beaucoup transformée. L'Etat Providence a joué son rôle protecteur et réducteur des inégalités pendant les Trente Glorieuses. [...]
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