Robert Dalle préfère le terme de polyarchie à celui de démocratie, dont l'étymologie ne correspond pas à la réalité. Il parle ici de la démocratie représentative. Pour Dalle, la polyarchie est définie comme un régime politique qui suppose sept critères.
Il fait alors l'inventaire de la démocratisation européenne. Le cas anglais est intéressant, dès les années 1830 l'Angleterre connait une vie parlementaire continue.
Il est toutefois difficile d'établir une chronologie du suffrage en Angleterre. La Grèce connait l'avènement du suffrage universel masculin vers 1840 mais ne verra sa vie parlementaire se stabiliser qu'en 1920.
[...] En fonction du moment, en fonction du lieu, on peut rencontrer telle forme de politisation plutôt qu'une autre. Ces thèses sont complémentaires et non concurrentes. [...]
[...] Dans les premiers mois de 1848, il y a une effervescence de l'activité démocratique. Avant même les élections du 23 avril, il y eut les élections de la garde nationale (corps d'élite d'armée qui avait vocation à protéger intérêts de la bourgeoisie, cette garde sera élargie et ses officiers seront élus au SU). Il y a donc de multiples événements électoraux. Il y a des dimensions proprement participatives avec les clubs politiques (un électeur sur trois participe à un club politique). [...]
[...] L'aristocratie française est, elle, réticente à l'égard de l'activité économique. Les paysans vont devenir salariés de l'aristocratie. L'appropriation est donc salariée, permettant la baisse des tensions sociales en Angleterre. En France, la paysannerie subit les relations héritées de la féodalité ; la démocratisation se fera de manière révolutionnaire. - Relation aristocratie/bourgeoisie : Pas de démocratie sans bourgeoisie. En Angleterre, les relations sont précocement marquées par des alliances, voire un mimétisme réciproque. Les différences vont tendre à s'estomper, avec un accès aux ressources équilibré. [...]
[...] La thèse de cet historien ruraliste est de considérer qu'il n'y avait pas d'incompatibilité entre le fait d'être paysan et le fait de se sentir français. Toute l'erreur est d'avoir établi une sorte d'antinomie. La politisation des campagnes est le résultat d'un certain nombre d'échanges culturels, de négociations identitaires. Le paysan devient français et le français devient paysan. Il nous met sur la piste d'une politisation en termes d'acculturation. Politisation par hybridation. L'école des Pyrénéens. C'est une région d'échange entre le village et la nation. Il ne faut pas opposer ces processus. [...]
[...] Cette rationalisation n'est pas seulement économique, mais également en valeur. On peut engager de manière raisonnée un comportement motivé par des valeurs. L'intérêt qu'il soit en finalité ou en valeur motive donc bien nos comportements. Cela est lié à l'appartenance religieuse. Le cours des choses devient nature lorsque nous ne nous interrogeons pas sur son sens La signification est donc au cœur de l'approche sociologique ; Il est naturel que le sociologue rencontre la religion, qui est le principal porteur de signification. [...]
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