La politique vieillesse des années 1960 à aujourd'hui

Résumé du document

Jusqu'au début du XXe siècle, aucune prise en charge publique dédiée aux plus âgés n'existait. Si en 1905 est votée la loi sur le droit au secours pour les vieillards indigents et pour les invalides, il faut toutefois attendre les années 60 pour voir naître les premières problématiques centrées sur la vieillesse et la retraite.

Ont alors été publiés des rapports phares qui ont servi de base à la politique de la vieillesse et de la dépendance. Puis, se sont succédées diverses allocations et prestations. Et enfin, est née une caisse nationale consacrée à la perte d'autonomie et au financement des aides sociales. Dès les années 1960, l'État français cherche à travailler sur le vieillissement de la population.

La réflexion sur la vieillesse est alors mise sur l'agenda politique. Le Ministère compétent envisage de planifier et d'ériger des priorités. Ainsi, en avril 1960, est créée la Commission d'Étude des Problèmes de la Vieillesse. Un intérêt certain est porté sur le respect de l'autonomie par le biais d'un soutien à domicile. Il s'agit donc de veiller à l'adaptation du logement, au développement d'activités de loisirs adaptés, à la mise en place d'actions de prévention, au déploiement de maisons de retraite et de services gériatriques, etc.

Extraits

[...] La politique n'a pas vraiment pris. Ou plutôt, les services piliers ne se sont pas bien mis en œuvre. La priorité était en fait donnée au développement des actions moins coûteuses (portage de repas, aide ménagère, transport, C'est pourquoi les services gérontologiques, les services de soins à domicile et les aménagements de logements se sont peu déployés. Années 1980 : mise en place d'une politique dépendance Si jusque là la notion de dépendance était inexistante, elle apparaît vers la fin des années 1970. [...]

[...] 3/6 [ML2010 La politique vieillesse] Échelle grille AGGIR La PED a donné lieu à la Prestation Spécifique Dépendance lors du vote de la loi du 24 janvier 1997. Cette prestation évince l'ACTP : c'est une allocation au financement unique. Hormis l'abandon du versement de l'ACTP, la PSD répond aux mêmes conditions et principes que la PED : La prestation spécifique dépendance est une prestation en nature qui s'adresse aux personnes âgées dépendantes d'au moins 60 ans résidant en France indique T.OUAZAN (2001). [...]

[...] Elle était composée de deux allocations distinctes par l'origine du financement et la condition de ressources : l'ACTP versée par le département et une prestation supplémentaire à la charge des caisses de retraite (D.GIRARD, 2004). Son attribution repose sur la grille AGGIR2, créée un an plus tôt. En effet, en 1993 est proposée une méthode d'évaluation de la dépendance. Cette grille est destinée à évaluer la perte d'autonomie de la personne âgée à partir du constat des activités effectuées ou non par la personne. Elle sert à calculer le besoin d'assistance pour les actes de la vie quotidienne (J.BELMIN, 2003). [...]

[...] 4/6 [ML2010 La politique vieillesse] La CNSA est une agence qui centralise des financements pour accompagner la perte d'autonomie. Elle centralise et redistribue les financements aux départements (APA versée aux conseils généraux). Mise en place en mai 2005, la CNSA est, depuis le 1er janvier 2006, chargée de : financer les aides en faveur des personnes âgées dépendantes et des personnes handicapées ; garantir l'égalité de traitement sur tout le territoire et pour l'ensemble des handicaps ; assurer une mission d'expertise, d'information et d'animation pour suivre la qualité du service rendu aux personnes (CNSA internet). [...]

[...] Destinées aux plus de 60 ans et s'élargit aux GIR4. Contrairement aux prestations précédentes, elle n'exige aucune condition de ressources3. Cette prestation est gérée par le conseil général et attribuée en fonction des besoins de la personne et son degré de dépendance. Elle est accordée pour une durée de six mois à cinq ans, renouvelable et révisable selon l'évolution de la dépendance (É. MARSAUDON, 2008). Très vite, un constat est fait : l'APA coûte cher S'engagent alors des ajustements des politiques de l'APA. [...]