opinion, opinion publique, communication, XXe siècle, propagande, peuple-état, peuple-société, peuple-opinion, wikileaks, conviction asymétrique
L'émergence des relations publiques est étroitement liée à la naissance de l'espace public. Jusqu'au XIXe siècle, l'opinion publique était négligée par les industriels. Au cours du XXe siècle, des changements sociaux et industriels obligent à reconnaître l'opinion, créant un nouveau rapport avec la société.
[...] La notion de l'opinion implique du désaccord là où la société transparente prétend dire la vérité et donc il n'y a plus rien à discuter. La démocratie est donc un art politique qui consiste à manier ces 3 peuples. C'est un art qui implique au moins 4 compétences : Celle de savoir gagner les élections Savoir réussir les délibérations Savoir prendre de bonnes décisions Savoir rendre des comptes La communication va être importante dans toutes ses compétences. [...]
[...] Il analyse l'émergence des publics qui serait formée par les journaux. Ces publics viennent se superposer aux divisions traditionnelles de la société. Pour lui, l'émergence des publics va de pair avec l'émergence de l'opinion. Il évoque l'aptitude des médias à organiser la conversation publique. Il va rejoindre Tocqueville qui disait qu'il n'y a qu'un journal qui puisse déposer au même moment la même pensée dans mille esprits. Le Bon et Tarde sont les précurseurs en France de la psychologie sociale. [...]
[...] L'emblème de ces troisièmes pathologies est Julian Assange avec Wikileaks. En 2006, il va créer une plateforme qui va accueillir les données numériques massives qui émanent des lanceurs d'alertes dont il assure l'anonymat et la propagation. La force de ces projets est de partir de l'idée qu'on ne nous dit pas tout, qu'on nous cache des choses. Il faut tout rendre transparent. La conviction est qu'il y a une asymétrie entre les gros (les Etats, les hommes puissants) et les petits (les peuples). [...]
[...] Pour eux, l'opinion n'a à pas se mêler de l'administration de l'entreprise. Or, au début du 20ème siècle, le monde industriel et social va connaître des mutations tellement profondes que les industriels et les politiques ne vont plus pouvoir faire comme si l'opinion n'existait pas. Un nouveau rapport va se développer. La mutation la plus déterminante est l'émergence des masses dans la vie politique, économique et sociale. Cette double révolution industrielle et politique marque la mutation profonde du 19ème siècle et qui vient expliquer en quelque sorte l'assise, les fondements des relations publiques et son hégémonie ultérieure jusque dans les années 1980. [...]
[...] Avec la notion de transparence, tout devient de la communication. L'intimité est surexposée. Tout perd son sens. La transparence dénature le fait de tout rendre public puisque tout ne doit pas être rendu public. Ça dissout le peuple-société mais aussi le peuple-état. On tombe dans une idée de totalitarisme. Tout le monde se surveille, tout se sait. Pour Dicarcasonne, avec la transparence, la discrétion devient suspecte, la pudeur maladive. La montée en puissance des RSN vont décupler cette idée de transparence. [...]
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