Afin de bien cerner le vaste sujet des sciences humaines, ce document donne une approche des principales notions (famille, école, générations, etc.) Extrait du document :
"Levi Strauss a dit que la société était à l'origine de la famille. La société change, la famille va donc elle aussi changer. Tous les changements de la famille s'expliquent par des changements de la société. Exemple : la famille nucléaire ou conjugale n'a pas toujours existé. Elle est apparue au XVIIIe-XIXe siècles, surtout dans le milieu bourgeois, quand les individus ont décidé de réduire leur nombre d'enfant pour des raisons économiques et aussi à cause de l'exode rural.
L'autonomie de la femme et la fragilisation de l'institution du mariage peuvent expliquer la monoparentalité. Le soutien de l'Etat a aussi un rôle. François de Singly disait que l'Etat a remplacé le père. La modification de l'autorité parentale est conjointe."
"Stanley Milgram a voulu savoir jusqu'où on pouvait obéir à un ordre y compris si cet ordre pouvait entraîner la souffrance d'autrui. Mis dans certaines conditions (caractère scientifique et officiel de l'expérience, valorisation du sujet,…), la majorité des individus obéissent à un ordre qui entraîne la souffrance d'autrui. Aucune variable n'influence ces résultats. Un tiers des individus rejettent l'expérience si un scientifique fait semblant de se révolter et seulement un cinquième des gens continue d'obéir.
L'obéissance servile s'explique par l'intimidation, par le fait que l'individu se sent valorisé par la personne, l'effet de groupe. Ceux qui finissent par désobéir ont intériorisé des valeurs altruistes. Ils obéissent à des valeurs collectives contraires à ce qu'on leur demande. Certains finissent par désobéir après l'intervention d'un tiers car l'effet de groupe disparaît. L'individu révolté va servir de miroir au vrai cobaye. Sartre a dit « Je reconnais que je suis comme autrui me voit ». L'intervention d'un tiers empêche l'individu d'assumer la révolte.
Tout peut aussi s'expliquer par la lâcheté. « L'état agentique », c'est lorsque l'individu délègue toute responsabilité à l'autorité en place. Une minorité continue à obéir même lorsqu'un chercheur s'est révolté, ces personnes ont peur ou ont un fort surmoi (intériorisation plus ou moins consciente de tous les interdits qui remonte à l'enfance par exemple).
L'influence du groupe est très forte chez l'individu et peut le pousser à faire des choses contraires à la morale. Une telle analyse pourrait être mal utilisée. Elle donne un mode d'emploi de manipulation. Cette étude nous pousse à réfléchir sur ce qui favorise la résistance chez l'homme."
"L'école permet à l'enfant de découvrir de nouvelles relations. Il va découvrir la relation avec le maître qui n'est pas une relation basée sur l'affectif. De plus, l'enfant apprend de nouvelles règles liées à la vie en collectivité. Il apprend la notion de réciprocité… L'école transmet ainsi les valeurs de la société. Elle permet une indépendance par rapport à la famille et elle permet aussi d'élever l'enfant socialement et d'enlever les différences sociales. L'école est une instance de socialisation.
On y transmet les règles, les normes, les valeurs de la société. L'éducation ne se fait pas que dans la famille. L'école a pour mission de transmettre un savoir mais aussi une manière d'être. Il y a moins de liens affectifs à l'école (même si l'école est aussi à l'origine d'amitiés), on y apprend à vivre en collectivité."
[...] Dans les pays de l'Est, des maisons d'enfants recueillaient des orphelins et les enfants se portaient très bien. Tout cela révèle une brèche dans le gynocentrisme (centré sur la femme). Certains psychologues ont montré que le père et la mère partent avec le même baguage pour être parent. C'est davantage une histoire de parcours personnel que de sexe. Avec la Procréation Médicalement Assistée le mythe de la mère éternelle disparaît. La maternité est éclatée en différentes fonctions : le don d'ovocyte, le fait de porter l'enfant et l'éducation de l'enfant. [...]
[...] Elle est apparue au 18/19ème s., surtout dans le milieu bourgeois, quand les individus ont décidé de réduire leur nombre d'enfants pour des raisons économiques et aussi à cause de l'exode rural. L'autonomie de la femme et la fragilisation de l'institution du mariage peuvent expliquer la monoparentalité. Le soutien de l'Etat a aussi un rôle. François de Singly disait que l'Etat a remplacé le père. La modification de l'autorité parentale est conjointe. Les raisons qui ont permis les familles recomposées sont les mêmes que celles du divorce et de la vision de la parentalité moins exclusive. [...]
[...] la pitié, l'émotion et la charité l'irritation et la gêne. A. Gesell dit que la force du moi est suffisante pour que l'enfant soit capable de se situer et de se positionner dans un groupe. Erwing Goffman a écrit Stigmates et parle de la pauvreté. Il dit que la société produit des catégories et que ces catégories se font à partir de stigmates. E. Goody dit que concevoir et mettre au monde, nourrir, éduquer, donner une identité à la naissance, c'est garantir l'accès de l'enfant au statut d'adulte. [...]
[...] Le Pacte Civil de Solidarité (PACS) peut être une possibilité de contrat entre deux personnes du même sexe. Sinon, il y a l'association en France des parents gais et lesbiens qui existe depuis 1986 et qui réclame le mariage et l'adoption dans les couples homosexuels. Didier Legall, un sociologue français, a travaillé sur l'homoparentalité, notamment chez les femmes, en se basant sur leur témoignage. Il dit que ce qui est important, c'est le modèle familial véhiculé dans l'enfance : plus le modèle familial est rigide et moins bien sera vécue l'homosexualité. [...]
[...] S'il y a des enfants issus d'un premier couple hétérosexuel, ils considéreront l'enfant comme un frère ou une sœur de la manière similaire à la famille recomposée classique. Ces familles ont ainsi les mêmes problèmes que les familles recomposées classiques. Conclusion La filiation biologique et la parentalité ne sont pas forcément liées. Même dans notre histoire, on trouve des cas de pluriparentalité. Exemple au Moyen-âge avec les parrains et les marraines qui assuraient une parentalité spirituelle. Les anthropologues rappellent qu'un enfant est d'autant plus équilibré s'il vit dans une famille qui lui offre une grande affectivité. [...]
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