La famille, socle le plus intime de la vie privée et des transmissions symboliques de celle-ci, est en étroite relation avec la société dans laquelle elle s'élabore.
Soumise à de perpétuels changements d'ordre religieux, culturel, politique, démographique et scientifique, cette société entraîne avec elle d'inévitables remaniements des valeurs familiales.
Ces évolutions s'observent dans l'espace délimité par les frontières d'une civilisation qui sont parfois floues ou modulables, mais ne peuvent être affectées d'une extension universelle. Chaque culture, en fonction de sa morale, de sa religion, de son implantation géographique aura son propre mode d'expression des valeurs et notion de sphère privée. Ces caractères spécifiques se déploient, se meurent et se reconstruisent au gré d'influences diverses et ces changements sont propres à chaque culture et la définissent.
C'est pourquoi une étude recouvrant la famille dans sa diversité et dans la pluralité de ses représentations serait certes intéressante mais trop vaste car elle recenserait une mosaïque de peuples. Il serait difficile de les comprendre dans leur intégralité car nous n'y sommes pas baignés.
Aussi ai-je décidé de focaliser mon attention sur l'Europe occidentale, la civilisation judéo-chrétienne qui est la notre, tout en prenant en considération l'existence de ces multiples ethnies qui recouvrent la Terre même si nous ne les étudierons pas. Elles ont valeur de référence dans la mesure où notre culture n'est qu'un cas isolé, une exception dans la multiplicité des mœurs ce qui nous interdit toute forme de généralisation.
[...] (La Femme avait cette même affectation expiatrice lors du régime de Vichy.) La morale inculquée était donc fortement dominée par des valeurs patriarcales. S.F. Matthews-Grieco, dans La représentation des femmes au XVIe siècle, explique : Les moyens de communication y sont toujours entre les mains du sexe fort : livres, images et serments sont composés, dessinés, déclamés par les hommes, alors que la plupart des femmes sont coupées, par simple insuffisance d'instruction, de la culture et du savoir écrit A la Renaissance, c'est au père d'éduquer mais l'instruction était nettement différenciée entre les sexes. [...]
[...] Cependant, on observe une certaine responsabilisation des Français par rapport à leur parenté. En effet, le temps moyen de mariage après le premier enfant et avant le divorce est de 14 ans (Le Monde décembre 1999). Cela ne signifie pas qu'ils ont besoin de 14 ans pour se rendre compte que ça ne va plus, mais qu'ils attendent que l'enfant grandisse suffisamment après avoir pu profiter, toute son enfance durant, d'un foyer. Au niveau psychanalytique, se pose la question de la résolution du complexe d'Oedipe, du tiers séparateur. [...]
[...] Le consentement seul suffit en 1159 avec le Pape Alexandre III. Il n'y avait pas de réel contrat, seule la cérémonie à l'Eglise suffisait pour valider l'union. Mais d'autres systèmes faisaient guise de mariage : des fiançailles suivies d'union sexuelle faisaient office de mariage clandestin, pourtant reconnu par l'Eglise. Une des conséquences du mariage était aussi de pouvoir légitimer des ‘enfants de l'amour' pré-matrimoniaux. Mais l'Eglise a beau parler de consentement mutuel, au Moyen-Age ce choix était soumis à la pression du père qui pouvait, s'il n'approuvait pas la décision de sa fille, lui ôter sa dot. [...]
[...] Il est indissoluble sauf en cas d'impossibilité à avoir des enfants. A partir de 1653, l'emprise de la religion sur le mariage se désolidifie un peu avec le mariage civil devenu indispensable. Mais c'est surtout durant le Commune de Paris, après le Révolution (1792) que le vrai changement s'opéra, pour peu de temps malheureusement. En effet la Législative institue le divorce par consentement mutuel mais il est supprimé en 1816. Le divorce pour faute est rétabli par la loi Naquet en 1884 pour ne disparaître qu'en 1975 au profit, à nouveau, du consentement mutuel. [...]
[...] Le constat, de nos jours, est que peu de femmes font des métiers d'homme. Il y a encore (pas toujours) une sorte de réaction émotionnelle des hommes face à des femmes occupant ces postes, car leur image de la virilité passe par ces professions. III. Le XXe siècle en mouvement C'est au cours des dernières décennies que les plus gros changements en matière de mentalité et d'évolution des mœurs ont vu jour. La transition entre une époque où la femme vivait sous domination masculine et celle où l'on tend de plus en plus vers une égalité a bouleversé profondément les rapports conjugaux, familiaux et sociaux. [...]
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