Cours relatif aux inégalités de santé en France entre les classes sociales, les secteurs professionnels, les hommes et les femmes. Quels sont les paradoxes ? Quels en sont les facteurs explicatifs ?
[...] Le retard de vie utérine peut avoir des répercussions en terme de maladie cardiaque. Malgré la faiblesse des taux, il existe toujours des inégalités en terme de santé, il existe des facteurs sociaux qui interviennent Pendant l'enfance Les inégalités sociales en matière de santé sont très peu marquées car les risques de décès sont quasiment nul (risque de décès à 10 ans = Il existe cependant des domaines de santé ou on trouve des inégalités sociales de santé. Domaine bucco-dentaire : o Prévalence des caries : moins de caries dans les milieux favorisés, o A 12 ans des enfants de cadre n'ont pas de caries contre moins de 1/3 pour les enfants d'ouvriers ou d'agriculteurs. [...]
[...] Depuis les années 1970, le taux de suicide augmente avec : la crise sociale, l'augmentation du chômage. On constate qu'il existe des inégalités sociales en matière de suicide. Les inégalités entre les femmes et les hommes 1 Leur mesure et leur évolution Chiffres pour la France. On constate que lorsque l'espérance de vie augmente, l'écart entre les femmes et les hommes aussi. C'est pour la France que cette logique est la plus marquée. Cette logique entraîne une conséquence directe sur la proportion d'hommes et de femmes dans la population. [...]
[...] En France, tout ses ans à 10.000 personnes se retrouvent malades (cancer) suite à leur activité professionnelle alors que environ 100 cas sont indemnisés par la SC. Les conditions de travail ont des effets diffus sur l'organisme, les effets sont différés dans le temps. L'exposition au bruit, au stress, au produit toxique, au travail posté conduit à une usure générale de l'organisme se traduisant par un vieillissement prématuré mais ceci n'est pas quantifiable. Accidents professionnels par secteur en 2003 Chaque année en France millions de journées de travail sont perdues. [...]
[...] Le chômage a des conséquences sur la santé mais elles sont ambivalentes, il faut éviter de raisonner schématiquement : Le taux de chômage est plus élevé chez les ouvriers. Si l'ouvrier au chômage était auparavant exposé à des risques, le fait de se retrouver inactif le protège de ces risques, Donc, dans ce cas, si le travail est stressant et à risque, le chômage a un effet bénéfique sur la santé. En revanche, le chômage a des effets pathogènes lorsqu'il suscite une angoisse liée à la perte du statut social, il a aussi des effets pathogènes lorsqu'il entraîne une précarisation matérielle (peur du lendemain). [...]
[...] Référence : Annette LECLERC : les inégalités sociales de santé (découverte/INSERM, 2000), 500p, Alain BIHR, Roland P : déchiffrer les inégalités (chapitre 9). Un cas exemplaire : le suicide Emile DURKHEIM, est le premier en 1895 à réaliser des études statistiques sur le suicide. Il met en évidence que même si l'acte est solitaire, c'est la société qui commande le geste car l'acte de suicide correspond au prolongement d'un état social. Il isole les points suivants (pour son époque): Le taux de suicide est différent d'un pays à l'autre, Le taux de suicide est stable dans le temps d'une année sur l'autre, Le suicide est un phénomène social, collectif obéissant à des régularités suivant le lieu, la période, la société, En période de guerre, il n'y a pas de suicide, Selon la saison : on se suicide plus à la belle saison, On se suicide quand la vie sociale est la plus intense, Les hommes plus que les femmes, Le suicide augmente constamment avec l'âge (âgé>jeune), Les urbains > les ruraux, Les protestants > les catholiques > les juifs, Les célibataires > les veufs et divorcés > les gens mariés, Si présence d'enfants, baisse du suicide. [...]
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