L'histoire comporte des exemples très anciens de solidarité collective. En l'an 1000 av. J.-C., les bâtisseur du temple de Jérusalem constituent une association d'entraide. Les corporations grecques instituent des sociétés de secours mutuels à destination des orphelins et des infirmes. A Rome, ces institutions se développent à tel point que l'empereur Marc Aurèle estime nécessaire d'édicter une législation pour les contrôler.
Puis, après la disparition de l'Empire romain, l'Eglise prend le relai. Elle fonde des établissements d'hébergement, les « hôtels-Dieu » ou « maisons-Dieu » (asiles pour voyageurs, orphelinats, hospices, etc.) et distribue des secours et des aides.
Rappelons que, sous l'Ancien Régime, l'Eglise fonctionne en symbiose avec l'Etat. Elle assume des tâches qui incombent aujourd'hui à la puissance publique dans les domaines de l'Etat civil, de la santé, de l'enseignement. En contrepartie, elle bénéficie d'une ressource fiscale, la dîme.
[...] Elle se développe d'abord aux Etats-Unis avec le Social Security Act de 1935, puis en France avec le code de la famille de La révolution beveridgienne Le rapport Beveridge de 1942 marque un tournant dans l'histoire de la protection sociale, ainsi que l'avènement de la Sécurité sociale. L'approche de Beveridge est influencée par la théorie de Keynes dont il a été l'élève : une redistribution plus égalitaire des revenus peut exercer un effet favorable sur la réduction de l'épargne non utilisée, cause de sous-emploi. [...]
[...] L'ensemble de la population doit être couvert pour l'ensemble des risques. Les prestations doivent être regroupées sous une gestion unique et elles doivent être uniformes, tout comme les contributions. L'Etat est ainsi conduit à garantir un minimum uniforme que les intéressés peuvent éventuellement compléter, s'ils le souhaitent, par des procédés volontaires de protection Les systèmes mis en place : du dualisme à la mixité Les systèmes mis en place vont connaitre un essor important à l'issue de la guerre et durant les Trente Glorieuses. [...]
[...] Les Etats-Unis d'Obama ont renforcé la PS, pourtant traditionnellement minimaliste dans ce pays. En 2010, l'administration Obama a promulgué deux lois réformant l'assurance santé, assurant une protection sociale à des dizaines de millions d'Américains qui en étaient dépourvus. Les assurances privées ne peuvent désormais plus lâcher leurs clients pour des raisons de coûts ou médicales, l'assurance devenant en retour obligatoire. Pour l'heure, dans l'ensemble des pays développés, une maîtrise des dépenses s'avère obligatoire du fait de leur endettement élevé ; c'est encore plus vrai pour les pays d'Europe les plus durement touchés. [...]
[...] Les systèmes mis en place : du dualisme à la mixité Le caractère universel de la protection sociale selon Beveridge entraîne la modicité des prestations. Mais chacun est libre de recourir à des systèmes privés complémentaires. A l'inverse, les pays bismarkiens sont conduits à instaurer des minima sociaux, ouvrant notamment droit à l'assurance maladie pour tous. On assiste ainsi à la constitution de systèmes mixtes associant solidarité professionnelle et solidarité nationale D La crise de l'Etat providence 1 La crise financière de l'Etat providence 2 Les théories économiques face à la crise de l'Etat providence 3 Etat des lieux de la PS en France 4 L'avenir de l'Etat providence La crise financière de l'Etat providence Durant les Trente Glorieuses, se développent les systèmes de protection sociale, qui se traduisent par un partage du revenu national de plus en plus favorable aux inactifs. [...]
[...] Une seule certitude : l'austérité est hautement préjudiciable à la croissance économique, seule véritable option pour sortir de la crise et renflouer les caisses de la PS et du gouvernement. [...]
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