La protection sociale est le système collectif de prise en charge de risques et de situations économiques contraignantes (maladie, accident, vieillesse et chômage). La mise en place de la protection sociale fut progressive et tardive. Pendant longtemps, il y a une prééminence de l'idéologie libérale qui écarte l'intervention de l'Etat dans l'organisation du Travail.
Au moins jusqu'à la moitié du XIXe siècle, l'Etat n'intervient pas dans les relations employeurs-employés, il existait alors la protection sociale de certains patrons appelée "paternalisme" qui visait à l'intervention de l'entreprise dans tous les aspects de l'existence. Il y avait même une identification de l'ouvrier à la firme, qui intervenait de la naissance à la mort dans la vie des salariés. Il s'agissait pour ces entreprises de fixer la main d'œuvre, d'éviter le turnover, et de créer un climat socialement apaisé, plus favorable à la croissance économique.
[...] C'est aussi les politiques de grands travaux pour lutter contre le chômage. Le 2nd New Deal arrive en 1935, avec le Social Security Act, une assurance contre le chômage (géré par les états et financé par un impôt sur les entreprises), un régime de retraite (financé employeur-employé). Les progrès sont limités par l'absence d'assurance maladie, mais ça a quand même permis de renforcer la cohésion de la société américaine. II. Le tournant de la 2WW : naissance et développement de l' Etat Providence Le rapport Beveridge en 1942 La 2WW a propulsé l'Etat au cœur de la vie économique. [...]
[...] Au moins jusqu'à la moitié du XIX° siècle, l'Etat n'intervient pas dans les relations employeurs-employés. La protection sociale de certains patrons Ex. : le paternalisme (construction d'habitations ouvrières, à Guise avec le familistère de Godin) ; la cité-jardin Krupp à Essen dans la Ruhr. Ex. : les réalisations de l'entreprise Schneider au Creusot, la forme la plus aboutie de paternalisme patronal avec la création de logements, d'écoles professionnelles, de caisses de secours et d'hospices. L'entreprise intervient dans tous les aspects de l'existence. [...]
[...] Creusement des inégalités sociales. Ex. : La proportion des familles vivant en dessous du seuil de pauvreté est passée de en 1979 à 22% en 1990. Aux USA, du welfare au workfare : Avec Reagan, “America is elle est de nouveau conquérante. Dans la crise actuelle, le recours à l'état n'est pas la solution à nos problèmes, le problème c'est l'état C'est la réduction de Medicaid, des AFDC (mais pas de Medicare), politique que tous les successeurs de Reagan ont continué (Bush père, Clinton). [...]
[...] C'est le 1er impôt direct, mais qui ne suffit pas à financer la protection sociale. Pour la compléter est créée en 1996 la CRDS (Juppé), la Contribution au remboursement de la dette sociale sur tous les revenus. Pour le RSA s'est posé le problème de la création d'un nouvel impôt, du fait de la concurrence internationale accrue, avec la volonté de ne pas dévaloriser les investissements arbitrés par les entreprises, qui mettent en jeu la concurrence entre les territoires, l'attractivité des Etats (fiscalité, infrastructures, éducation Il y a un problème car les nouvelles cotisations sont des facteurs répulsifs pour les entreprises, surtout dans un pays comme la France où le coût de la protection sociale reste particulièrement centré sur le travail. [...]
[...] Les 1980's marquent un tournant dans l'histoire de la protection sociale, et pas seulement aux USA. III. La protection sociale du début des 1980's à nos jours : éléments de crise, de réformes et déficits actuels La mise en place des systèmes de protections sociales a contribué à l'accroissement global des dépenses publiques et des prélèvements. Ex : entre 1950-77 : dépenses publiques dans leur ensemble passent de 30 à 50% du PIB anglais, de 27 à 41% en France et de 28 à 41% en RFA. [...]
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