Généralement, la grève est une action collective qui consiste à un arrêt du travail par les salariés d'une entreprise qui, auparavant, se sont mis d'accord, et proposée par les syndicats. Mais aussi, elle peut-être organisée par un groupe social de personnes voulant défendre leurs droits. La grève cherche à lutter contre une situation ou un projet jugé intolérables en faisant pression sur le patron pour les employés ou sur le gouvernement.
Cette épreuve de force fut très longtemps considérée comme illégale puisqu'on assiste à une cessation de diverses activités qui tendent à se généraliser nationalement. De ce fait, nous constatons une évolution des grèves sociales durant le XXe siècle causée par l'augmentation de décisions inacceptables selon les grévistes, qui sont prises par le gouvernement ou par les différentes hiérarchies.
1936 est une année sociale pour la France. En effet, pour la première fois dans l'histoire de la IIIe République – dont la naissance fut au lendemain de la défaite du conflit franco-prussien de 1870 et dont la chute fut après la défaite de 1940 – les Français votent massivement pour les socialistes du Front populaire, permettant ainsi à Léon Blum, leader de la SFIO qui a obtenu près de 147 sièges à la Chambre, de prendre la direction du nouveau gouvernement socialiste à la suite des élections législatives du 4 juin 1936.
[...] De plus, le premier ministre institue des lois sur le droit du travail comme les lois Auroux, à l'aide du ministre du Travail portant le nom dit des lois. Selon ces lois, sont créés des délégués du personnel qui sont élus par l'ensemble des salariés et servent à épauler les diverses institutions représentatives du personnel comme les délégués syndicaux ou le comité d'entreprise. Celles-ci créent aussi le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), qui remplacent ainsi le comité d'hygiène et de sécurité et la commission d'amélioration des conditions de travail du comité d'entreprise. [...]
[...] Par la suite, les enseignants se mettent en grève. Dans la capitale, la tension monte d'un cran, et plus particulièrement dans le quartier des étudiants qu'est le Quartier Latin. Elle conduit le 10 mai à une nuit des barricades dans laquelle étudiants et CRS s'affrontent : le bilan est catastrophique avec plus d'un millier de blessés, de multiples voitures incendiées et de nombreuses vitrines brisées. La France est alors stupéfaite de l'action menée par les étudiants, qui voient grandir une compréhension d'une grande partie de la population. [...]
[...] Pensant à une année sereine, il était loin de s'imaginer qu'au milieu de celle-ci le pays allait frôler la révolution avec une crise universitaire transformée en crise sociale. En effet, les étudiants, deux fois plus nombreux qu'en 1960, craignent de ne pas trouver de travail à la fin de leurs études ; de plus, dans tous les secteurs, que ce soit en lettres ou en sociologie, locaux et enseignants manquent. Le 22 mars, les premiers incidents sont recensés à Nanterre, dans l'université créée en 1963, isolée de la vie parisienne en étant voisine d'un quartier pauvre, qui fut l'une des premières injustices sociales constatées. [...]
[...] De plus, les délégués d'entreprise se sont vus créés des garanties afin qu'ils exercent en toute liberté leurs actions syndicales en ayant la possibilité d'élaborer des constitutions défendant les droits des salariés et incluant la protection de leurs propres droits. Mais aussi, les patrons tiennent la promesse de la remise en vigueur de la semaine de 40 heures, auparavant fondée par le Front Populaire en 1936 mais abandonnée l'année suivante. Mais aussi, grâce au mouvement de grève, ils ont eu une augmentation des prestations sociales qu'ils considéraient comme faibles, avec le risque croissant de maladie ou d'autres problèmes de santé et lié à la cessation de travail temporaire ou même, au plus fort, d'arrêt total du travail. [...]
[...] De plus, ils conduisent à l'augmentation des salaires de l'ordre de 7 à et à une revalorisation particulière des très bas salaires, notamment ceux des femmes et des ouvriers les moins qualifiés, tout en laissant la parole aux ouvriers qui exigent aussi un salaire minimum collectif car depuis le début de la crise économique de 1936, certains patrons embauchent des jeunes pour 0,50 à 0,75 franc par heure de travail. Nous pouvons alors constater que c'est l'inverse de la déflation puisque les Français consomment, les usines tournent mais le chômage baisse. Mais aussi, les accords de Matignon amènent à une réduction du temps de travail, passant ainsi de 48 heures à 40 heures hebdomadairement par rapport au début de l'année. Pourtant, cette dernière mesure n'était pas prévue dans le programme de la CGT mais dans celle du Front Populaire. [...]
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