Le 16 février dernier, l'État annonçait le projet de la mise en place d'une allocation d'accompagnement de fin de vie. Cette allocation s'inscrit dans la continuité des actions de l'État visant à soutenir l'individu. Or l'accompagnement en fin de vie était traditionnellement effectué par la famille. On peut donc se demander si cette augmentation des allocations n'est pas un signe de défaillance de la solidarité familiale ? Dès lors, quelles modalités de la famille moderne ont conduit à cette croissance ? La famille traditionnelle à la solidarité forte est-elle en crise ?
Auparavant, le lien de dépendance entre les membres de la famille était très fort, la famille était contrainte de protéger ses membres contre les risques sociaux. La solidarité familiale était donc proéminente. Mais depuis la fin des années 60 et le début des années 70, la famille traditionnelle est dite en crise : on assiste au recul de la famille composée d'un couple uni par le mariage et de ses enfants.
[...] Jean-Hughes Déchaux, dans son essai Le Souvenir des morts, rappelle l'idée commune que l'individualisme a fragilisé la famille traditionnelle. L'auteur se demande si l'individualisme n'a pas désinstitutionnalisé la famille, c'est-à-dire détruit les normes auxquels tous les individus devaient se soumettre et qui définissaient les différentes positions et rôles de chacun dans la famille. Ces différentes questions en recouvrent une plus large encore : elles interrogent la qualité du lien familial : est-ce toujours un lien social à part ? II. Le lien familial : un lien unique A. [...]
[...] Tout d'abord, il conteste l'érosion de la mémoire en observant notamment le regain des commémorations historiques. De plus, la mémoire des morts est peut-être moins perçue comme un rituel mais davantage comme un hommage personnel. Enfin, le lien filial demeure particulier. L'auteur rappelle que l'épanouissement et l'affirmation de soi ne sont pas incompatibles avec la transmission d'un certain patrimoine. Le lien de filiation est de plus hautement symbolique, mais que ce symbole se privatise : il est au service de la personne qu'il concerne. Cour : La Famille : Une institution ? [...]
[...] CONSERVATISME : -pression, rôle, éducation : est ce qu'on est une mauvaise mère si on travaille ? -tradition/ sécurité -Nostalgie - Bio, naturel : autosuffisance(je fais mes compotes . santé -écologie. Pb des couches jetables . Bibliographie indicative La famille à venir [Texte imprimé] : une réalité menacée mais nécessaire Lensel, Denis (1954?- . ) / Économica / 2000 Quand nos parents vieillissent [Texte imprimé] : prendre soin d'un parent âgé Éd. Autrement / DL 2007 Les enjeux de la parentalité [Texte imprimé] Érès / cop. [...]
[...] On peut donc s'interroger sur la particularité du lien familial et plus particulièrement du lien filial qui assure le rapport entre les générations. En effet, le lien filial se rapproche de plus en plus des autres liens sociaux dits idéals dans notre société individuelle: il est désormais égalitaire, librement consenti et contractuel. On peut donc dire que le lien filial s'est banalisé. Les deux théories présentées plus haut se sont également interrogées sur cette question de la temporalité .Pour les premiers, c'est parce qu'on se détourne du passé et de l'avenir que la famille cesse d'être une institution, on observe un repli sur le présent. [...]
[...] La solidarité familiale est irremplaçable dans le sens où elle apporte une chaleur affective, une identité sociale et personnelle que ne saurait apporter l'état. Les moins intégrés à la société font appel à la solidarité familiale car ils sont convaincus que tout ce qui se décide d'important dans la société se passe dans "un "ailleurs" largement extérieur". C'est le cas des classes moyennes qui, se sentant sans pouvoirs sur les administrations, cherchent à résoudre leurs problèmes par leurs propres moyens ou avec l'aide du réseau familial. [...]
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