Comment expliquer le faible taux de syndicalisation en France ?

Résumé du document

Le syndicat est une association de personnes exerçant ou ayant exercé une même profession ou des métiers similaires ou connexes. Son objectif est la défense des droits et des intérêts professionnels, matériels et moraux tant collectif qu'individuels de ses membres. Il peut négocier et signer des contrats collectifs tels les conventions collectives ou les accords collectifs. Un syndicat peut regrouper soit des employeurs, soit des salariés.
Dans toute entreprise peut être formée une section syndicale. Tout syndicat affilié à une organisation représentative sur le plan national est considéré comme représentatif dans l'entreprise. Tout autre syndicat doit faire la preuve de sa « représentativité » c'est-à-dire démontrer son indépendance et activité dans l'entreprise pour constituer une section syndicale.
Aujourd'hui, un peu moins de 1 900 000 salariés actifs sont syndiqués. Ils représentent entre 8 et 9 % des salariés en activité. Ce qui représente le plus faible taux de syndicalisation de toute l'Europe (le taux de syndicalisation en Suède dépasse les 80%, la Norvège et la Belgique comptent 60% des travailleurs syndiqués). Comment expliquer ce très faible taux de syndicalisation ?

Extraits

[...] Ce constat peut expliquer en partie le faible taux de syndicalisation en France. Dans de nombreux pays, les syndicats sont des acteurs centraux de la négociation sociale. En France, les négociations sur le changement sont souvent bloquées par les syndicats. Les dirigeants essaient donc de les contourner. Les salariés comprennent désormais que les syndicats ont moins de pouvoir et se désintéressent des syndicats qui n'accompagnent pas le changement mais le bloquent. On observe toutefois un changement du côté de certains syndicats, la CFDT par exemple s'est délibérément placée sur le terrain coopératif, accompagnée le plus souvent de la CFTC et la CGC. [...]

[...] Comment expliquer le faible taux de syndicalisation en France ? Le syndicat est une association de personnes exerçant ou ayant exercé une même profession ou des métiers similaires ou connexes. Son objectif est la défense des droits et des intérêts professionnels, matériels et moraux tant collectifs qu'individuels de ses membres. Il peut négocier et signer des contrats collectifs tels les conventions collectives ou les accords collectifs. Un syndicat peut regrouper soit des employeurs, soit des salariés. Dans toute entreprise peut être formée une section syndicale. [...]

[...] Comment expliquer ce très faible taux de syndicalisation ? Les facteurs propres au syndicalisme français ne permettent de répondre qu'en partie à cette question, Il sera donc nécessaire d'analyser également de nombreux facteurs externes pour tenter d'apporter une réponse au faible taux de syndicalisation en France. Facteurs historiques Au début de la période d'industrialisation, le pouvoir appartient aux patrons, les travailleurs n'ont pratiquement aucun droit. En France, la grève est considérée comme un délit jusqu'en 1864. Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle, en 1884 en France, que les syndicats sont autorisés, c'est-à- dire que les travailleurs peuvent se réunir en acteur collectif afin de défendre leurs intérêts communs. [...]

[...] La France connait le taux le plus faible d'Europe en matière de syndicalisation : le mouvement syndical français rassemble aujourd'hui à peine des salariés. La dispersion des syndicats En Europe, on observe une tendance au regroupement syndical mais, en France, au contraire, le syndicalisme reste divisé et même, se divise de plus en plus. Dans les années soixante, deux grands courants s'opposent : une démarche contestataire représentée par la CGT et une autre plus réformiste incarnée par FO ou la CFTC. [...]

[...] Ces divergences n'incitent donc pas à se syndiquer, puisqu'on ne sait plus qui pourra au mieux représenter sa cause. Les batailles internes engendrent certainement une perte de confiance des salariés qui préfèrent tenter de défendre leurs intérêts seuls qu'avec une collectivité divisée. La logique d'opposition des syndicats, l'une des causes du faible taux de syndicalisation Le système français de relation sociale entre employeurs et syndicalistes est imprégné d'une histoire tumultueuse. La négociation sociale n'est pas toujours une démarche naturelle pour les dirigeants. En effet, le recours aux syndicats peut parfois leur paraître périlleux, et peu productif. [...]