Stratifications sociales, classes sociales, Marx, CSP, structure sociale, catégories socioprofessionnelles, professions et catégories socioprofessionnelles, PCS
La structure sociale est le classement hiérarchique des individus en Catégories Socioprofessionnelles (CSP) ou Professions et Catégories Socioprofessionnelles (PCS) plus ou moins homogènes. Cette structure sociale s'est graduellement modifiée vers une moyennisation c'est-à-dire un gonflement des effectifs des couches sociales centrales. Cette moyennisation a trouvé son apogée la fin des Trente Glorieuses. Elle est le produit d'une forte mobilité sociale ascendante et descendante et d'une
élévation générale des qualifications. La mobilité structurelle résulte également de la tertiarisation de l'économie : en effet, les emplois agricoles et industriels ont été en déclin pour être remplacés par des emplois plus qualifiés de cadres moyens et supérieurs dans les services. Cette classe moyenne est constituée de multiples constellations, les CSP, dont les statuts ne sont jamais figés c'est-à-dire que d'une génération à l'autre ou au cours d'une vie professionnelle, il existe une mobilité sociale ascendante et descendante. Ce brassage social avait d'ailleurs été prévu par Tocqueville au XIXème siècle. Cette société mobile a contribué à apaiser les rapports sociaux ; la société est devenue moins conflictuelle.
[...] Cette classe d'exclus est également prise dans l'idéologie individualiste, ambiante, sans conscience identitaire et sans représentation élaborée se sent encore coupable de sa médiocrité alors que naguère les exclus, les pauvres étaient reconnus comme des victimes. Ils ne parviennent donc pas à être les porteurs collectifs de l'aspiration à une société plus juste. La mobilisation collective ne se fait donc pas et l'ensemble de la société n'est pas interpellée pour résoudre ce problème. Sans expression politique, à terme, la situation va devenir intenable ce qui leur laisse la porte ouverte à toute extrémité politique. [...]
[...] Chapitre 8 : Evolution des stratifications sociales I. Introduction : La structure sociale est le classement hiérarchique des individus en Catégories Socioprofessionnelles (CSP) ou Professions et Catégories Socioprofessionnelles (PCS) plus ou moins homogènes. Cette structure sociale s'est graduellement modifiée vers une moyennisation c'est-à-dire un gonflement des effectifs des couches sociales centrales. Cette moyennisation a trouvé son apogée la fin des Trente Glorieuses. Elle est le produit d'une forte mobilité sociale ascendante et descendante et d'une élévation générale des qualifications. La mobilité structurelle résulte également de la tertiarisation de l'économie : en effet, les emplois agricoles et industriels ont été en déclin pour être remplacés par des emplois plus qualifiés de cadres moyens et supérieurs dans les services. [...]
[...] La fracture sociale coupe aujourd'hui en deux la société salariale et elle sépare les inclus des exclus dont les intérêts divergent. On retrouve donc aujourd'hui une forme de bipolarisation sociale telle que l'avait décrite Marx. II. Des classes sociales de Marx aux CSP d'aujourd'hui : A. La dilution des rapports de la classe : L'antagonisme qui s'est consolidé entre les prolétaires et les capitalistes résulte d'une reproduction héréditaire de leurs statuts si bien qu'une prise de conscience idéologique de leur divergence d'intérêt s'est traduit par une lutte des classes. [...]
[...] Il y a donc une nouvelle forme de domination, d'aliénation qu'impose cette nouvelle élite. B. La moyennisation, une tendance contestable : Le retour des classes sociales ? Même si certaines tendances culturelles et matérielles ont pu se réduire, la classe moyenne voit ses effectifs diminuer et ses statuts se précariser. Tout d'abord, elle n'a pas de culture commune (de conscience de classe) puisqu'elle est constituée de multiples professions hétérogènes ; ce qui les unit c'est le seul désir d'égalité et de bien-être matériel. [...]
[...] Cependant, elle n'est pas encore une classe pour soi puisqu'elle n'a pas encore su élaborer une conscience subjective (politique, idéologique) de son état de subordination. Pourquoi n'a t-elle pas pris conscience ? : car elle est trop hétérogène (les masses ouvrières étaient dans les mêmes usines, pas la classe moyenne) car elle n'est pas assez vieille Pour ces raisons, cette classe d'exclus ne parvient pas encore à se mobiliser. Le conflit ne peut donc pas jouer son rôle. Page 1 Chapitre 8 : Evolution des stratifications sociales C. [...]
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