Il est logique que dans une société où il y a des groupes sociaux distincts, où il y a des inégalités, qu'il y est des conflits d'intérêts. Un conflit est une relation antagoniste entre des groupes sociaux opposés par leurs intérêts, leurs positions ou leurs idées. Il peut s'agir de conflit du travail, de conflit politique ou social. Dans un cas comme dans l'autre, les groupes sociaux cherchent à obtenir la satisfaction sur leur revendication face à un adversaire qui peut être soit une entreprise, soit une institution soit un particulier. Ils utilisent des formes d'actions collectives (manifestation, grève, pétition, propagande…) pour obtenir satisfaction. Les conflits sont non seulement inéluctables, mais en plus utile car ils permettent le changement social parce qu'ils sont parti prenante de l'évolution des sociétés. Les conflits évoluent en même temps que la société.
[...] Les conflits catégoriels ne sont pas toujours populaires, notamment ceux qui touchent la fonction publique qui sont la cible de critiques. Nature des revendications Elles portent sur les rémunérations et le pouvoir d'achat ou sur les conditions et le temps de travail. Depuis une vingtaine d'années, elles portent sur la préservation de l'emploi. Multiplication des conflits qui naissent hors syndicats Jusque dans les années 70, les conflits étaient menés par les syndicats, notamment par la CGT et la CFDT. Depuis les années 90, les conflits qui naissent spontanément de la base (salariés) se multiplient et s'organisent sous la forme de coordination groupe de salarié pour une période temporaire qui se regroupe pour défendre un objectif précis avec une volonté d'autocontrôle de la lutte pour ceux qui la mènent). [...]
[...] Les actuels conflits du travail Définition et évolution des conflits du travail Définition Un conflit du travail se définit par le lieu, les acteurs qui sont en jeu (les partenaires sociaux) et par le type de revendication (salaire, condition de travail, licenciement, horaire). Ce suppose une action collective qui peut se régler au Prud'homme. Aussi, les conflits sont en général pacifiques (négociation, tract, meeting, grève ) mais peuvent aussi être violents de manière légale ou illégale (blocus, séquestration . Beaucoup de conflits du travail sont orchestrés par les syndicats. Cependant, d'autres mouvements sont indépendants. La distinction entre conflits du travail et conflits politiques et sociaux n'est pas toujours évidente. [...]
[...] L'aliénation économique est le fait d'être dépossédé des moyens de production ce qui oblige le prolétaire à louer sa force de travail : il est donc dépossédé de sa liberté, de son temps et de son savoir-faire (lorsqu'il y a division des tâches) et dépossédé de son humanité. Au sens où une bonne partie de la classe ouvrière adhère aux normes et aux valeurs de la bourgeoisie, Marx parle de l'aliénation idéologique. A chaque époque, il y a des dominants et des dominés. L'opposition bourgeoisie/prolétariat est caractéristique de la société capitaliste. Cependant cela n'a pas toujours été le cas : pendant l'antiquité c'était les maitres/esclaves et durant le moyen-âge c'était cerf/seigneur. Une société n'évolue que sous la pression des conflits qui sont incessants. [...]
[...] Beaucoup de conflits du travail sont considérés comme politiques. Par exemple, lorsqu'il y a un conflit qui porte sur les rémunérations, donc sur le partage de la valeur ajoutée, le conflit est aussi de nature politique. Evolution : régression des conflits collectifs au profit des conflits individuels Pour mesurer les conflits, on utilise un indicateur ; celui du taux de journées individuelles non travaillé nombre de journées non travaillées/ nombre de salariés). On constate une diminution des conflits, sauf en 1968 et 1995 où l'on observe des pics. [...]
[...] Cela s'explique par le fait que : o Les conditions de travail et de vie ont changé pour les ouvriers. La séparation entre les employés et les ouvriers est moins nette. Les tâches difficiles sont moins nombreuses et le monde ouvrier est de plus en plus informatisé. o L'importance des idéologies et les instances représentatives de la classe ouvrière CGT) diminuent. o De génération en génération, la fierté d'appartenance à la classe ouvrière a disparu à cause de la perte du savoir-faire qui n'est plus transmis. De plus, les enfants d'ouvriers vont à l'école et aspirent à d'autres choses. [...]
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