La cohésion sociale est l'état d'une collectivité dans laquelle le lien social est fort. Elle est le résultat d'une forte intégration sociale (c.a.d un processus par lequel un individu accepte de reconnaitre et de partager des règles communes) et d'une régulation sociale efficace. L'intégration sociale suppose que les individus aient vécu des dispositifs et socialisation qui leur permettent d'apprendre et d'intérioriser les normes et les valeurs du groupe auquel ils appartiennent (socialisation).
2. Le rôle central de la famille malgré sa désinstitutionalisation
La famille est l'instance clé de la socialisation primaire et elle conserve un rôle important au sein de la socialisation secondaire. Or, depuis 40 ans, l'évolution des principaux indicateurs statistiques français concernant la famille indique de profonds bouleversements.
En effet, les divorces succèdent au mariage (1 divorce pour 3 mariages en moyenne), les naissances depuis 2007 ont majoritairement lieu au sein de couples non mariés, les familles recomposées remplacent les traditionnelles et les enfants grandissent de plus en plus souvent au sein de structure monoparentale.
En fait, la vie privée s'est individualisée et elle est actuellement soumise à des décisions personnelles et non plus à des alliances stratégiques entre les familles.
Par conséquent, alors qu'elles étaient basées sur la permanence (uniquement troublées par les décès), elles sont actuellement souvent fractionnées en temps courts (succession de séquence différente). Dans cette prospective, la famille n'existe plus qu'à partir d'individus qui la composent et des lois que ceux-ci se donnent pour la constituer (union libre ; PACS ou mariage), la faire vivre et éventuellement la dissoudre. Pour identifier ce processus d'assouplissement des normes familiales, on parle de désinstitutionalisation de la famille.
Toutefois, même si la famille s'est transformée, la socialisation familiale a évolué mais elle demeure centrale. La force sociale des relations de parenté, dans la société moderne, persiste.
3. L'école et la citoyenneté : les instances d'intégration démocratiques
Les liens sociaux ne se tissent pas seulement au sein de groupes dits "primaires" (comme la famille) où prédominent des relations directes et fortement personnalisés avec un petit nombre de proche. Ils s'établissent aussi à travers l'appartenance à des collectifs plus vastes (l'école) et plus abstraits (la nation) (...)
[...] Son financement est fondé sur la cotisation sociale, sa gestion relève de l'Etat et des partenaires sociaux. L'éligibilité aux droits sociaux est conditionnée principalement par l'accès au marché du travail. De ce fait, dès que surviennent des difficultés d'emplois, des groupes entiers perdent leur droit (non diplômé, précaire, salarié âgé ) à la sécurité sociale et sont réduits aux minimums sociaux des dispositifs d'assistance. Ce modèle est qualifié de communautariste car il ne couvre les risques que d'une partie de la population (par opposition à l'universalisme qui couvre les risques de toute la population). [...]
[...] Les ruptures du lien social De la pauvreté à l'exclusion 1. La pauvreté Dans les sociétés contemporaines de consommation, la pauvreté constitue un défaut d'intégration, dans la mesure où elle exclue des individus, des modes de vie minimaux envisagés dans l'état dans lequel ils vivent. Elle est généralement monétaire (déterminée par rapport à un seuil de pauvreté donné, elle est soit absolue, soit relative) mais elle peut aussi être non monétaire et fait alors référence aux sentiments de manque, de privation, de difficultés en terme de condition de vie (logements, soins médicaux .). [...]
[...] Pour identifier ce processus d'assouplissement des normes familiales, on parle de désinstitutionalisation de la famille. Toutefois, même si la famille s'est transformée, la socialisation familiale a évolué mais elle demeure centrale. La force sociale des relations de parenté, dans la société moderne, persiste L'école et la citoyenneté : les instances d'intégration démocratiques Les liens sociaux ne se tissent pas seulement au sein de groupes dits primaires (comme la famille) où prédominent des relations directes et fortement personnalisés avec un petit nombre de proche. [...]
[...] Les trois principaux types de protection sociale 1. Le modèle scandinave Il assure un haut niveau de protection sociale de tous les citoyens. Son principal pilier est l'Etat et il est financé par l'impôt. L'objectif est une redistribution égalitaire entre tous les citoyens. Ces principes reposent sur les trois u : Universalité : tout citoyen indépendamment de sa situation professionnelle est protégé contre tous les risques sociaux. Unité : une administration unique est chargée de gérer l'ensemble des fonds et des aides. [...]
[...] La protection sociale et les solidarités collectives Les évolutions du rôle de l'Etat 1. L'Etat providence des 30 glorieuses La révolution industrielle provoque la disparition des formes antérieures de cohésion sociale fondée sur la proximité géographique et sociale entre des individus liés par des relations d'interconnaissance (famille étendue, corporation, église). C'est dans ce contexte que l'Etat apparait comme l'instance nécessaire pour suppléer à diverses carences. L'Etat devient peu à peu social, on le nomme Etat Providence Trois axes : Assurer un droit au secours des plus démunies Mutualiser les principaux risques sociaux tel que la maladie, les accidents de travail, la vieillesse, le chômage Développement des services publics La forte croissance des 30 glorieuses et une volonté étatique explique son développement. [...]
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