Les gays en Occident, contrairement aux juifs et aux musulmans, étaient partout mêlés à la population. Ils ont constitué une minorité.
On essaye ici de réfuter l'idée courante que l'intolérance envers les homos trouve son origine dans les croyances religieuses. Les Écritures excluent du royaume des cieux les homos aussi bien que les avaricieux, pourtant, on n'a pas brûlé ces derniers au bûcher. La parole biblique n'a donc pas seule dictée la politique des États au MA.
[...] On manifeste d'ailleurs + de sympathie pour les défaillances homosexuelles qu'hétérosexuelles. Dans le Ht MA, le mot sodomie désigne tous les rapports ou il y a une émission de semence qui ne vise pas à la procréation. Selon Hincmar de Reims, l'émission de sperme (masculin et féminin) n'est tolérée qu'à deux moments : lors de la procréation et lors des émissions nocturnes. Dans les décrétales de Burchard de Worms (mort en 1025), il semble lui aussi avoir considéré les actes homosexuels comme moins graves que les actes hétérosexuels comparables. [...]
[...] Ils ont joui de l'estime publique dans toutes les classes sociales et ont laissé une empreinte permanente sur leur temps. La sexualité gay se heurte alors rarement à une opposition. Dès la fin du XIIe siècle cependant, une hostilité plus virulente se fait jour dans la littérature populaire et gagne également les textes théologiques et juridiques. Cela touche probablement à l'aggravation générale de l'intolérance à l'égard des groupes minoritaires, dont témoigne tout au long des XIIIe et XIVe siècles l'histoire des institutions ecclésiastiques et civiles. [...]
[...] II/Définitions Qui met-on derrière le mot homosexuel ? Ceux qui ont des rapports exclusivement avec le même sexe, ceux qui sont attirés, entre autres, par des personnes du même sexe ? En latin, on qualifie d'amica l'ami dans un contexte hétérosexuel et amicus, l'ami dans le sens homosexuel. On ne trouve aucune explication dans la littérature antique des causes de l'homosexualité, car les homos n'étaient pas considérés comme des personnages étranges ou déviants, le désir homosexuel était en effet très répandu et tout à fait normal. [...]
[...] Il présente l'homo comme une maladie contagieuse qui se transmet beaucoup chez les riches. Thomas d'Aquin dit que l'homosexualité est contre nature, car elle ne vise pas à la procréation, car il dit que l'objectif de l'homme est de participer à la multiplication de son espèce. Cependant, il soutient que les éjaculations nocturnes sont naturelles même si c'est une perte de semence. De plus, il soutient aussi les filles qui veulent rester vierges, alors qu'elles non plus ne participent pas à l'accroissement de l'espèce humaine. [...]
[...] Le fait que les lois civiles en question aient souvent visé le clergé explique dans une large mesure cette indulgence. En 650, une législation dans l'Espagne wisigothique contre les homosexuels voit le jour et prévoit la castration des coupables. Dans les 40 ans qui suivirent, l'Eglise ne coopéra pas à l'oppression des homosexuels, mais en fin de compte, obéissant aux ordres directs du souverain, elle rendit un décret conciliaire qui stipulait la réduction à l'état laïc et une peine d'exil pour les clercs convaincus d'actes homosexuels, et pour les laïcs : l'excommunication coups de baguette et l'exil. [...]
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