L'intégration appartient aux questions qui ont structuré le débat politique en France et qui a participé à l'élaboration de l'identité de celle-ci. Des politiques ambitieuses, conformes à la conception républicaine de l'intégration, mais dont la portée a dès le départ été limitée par certaines de leurs particularités. Initialement fragilisées, les politiques d'intégration ont été particulièrement éprouvées par la crise économique et sociale, ce qui a conduit à une réflexion sur leurs modalités de mise en oeuvre
[...] Traduction spatiale : une " certaine ethnicisation du territoire communautarisation " une intégration en panne ? " intégration " objective " (participation à des structures, insertion économique et sociale) confrontée à de grosses difficultés avec la crise économique et sociale intégration " subjective " ( sentiment d'appartenance à la France): intégration en tant que projet politique apparaît de plus en plus illusoire, revendications de plus en plus forte d'un droit à la différence : ex : les foulards islamiques à l'école B. [...]
[...] Or, depuis 1975, malgré l'arrêt de l'immigration, la politique d'intégration n'a pas reçu la priorité. Celle-ci, du fait de la pression de l'opinion publique et " d'un certain consensus indicible " (P.Weil) est restée sur la politique des flux et sur la lutte contre le travail clandestin, régulièrement médiatisées (cf. loi Chevènement). un manque de coordination interne : multidimensionnelles, les politiques d'intégration ont été dès le départ marquées par un certain cloisonnement des acteurs, de leurs stratégies et de leurs actions. [...]
[...] Conclusion Ambitieuses les politiques d'intégration rencontrent cependant de nombreuses difficultés dans leur mise en œuvre, difficultés qui viennent de leur spécificité mais aussi de leur environnement. Cependant face aux tensions de l'intégration, il s'agit plus de reconsidérer les modalités de mise en œuvre de ces politiques que leurs orientations même qui se conforment à un certain modèle français. Ce modèle qui privilégie l'intégration des individus a fait d'ailleurs d'autres adeptes en Europe tels que les Pays Bas ou la Suède qui auparavant partisans des logiques communautaires. [...]
[...] Si l'intégration renvoie à un débat de valeurs, elle concerne également des enjeux sociaux plus immédiats auxquels tentent de répondre les politiques d'intégration. Celles-ci, entendues comme politiques publiques sociales spécifiques, sont récentes puisqu'elles datent des années 70. En effet, éléments de la politique d'immigration, les politiques d'intégration se sont affirmées en tant qu'enjeu parallèlement à l'arrêt de l'immigration. Il s'agissait désormais " de gérer " la population étrangère qui était sur le territoire et donc la quasi-totalitéé allait y demeurer. [...]
[...] Aujourd'hui, ces politiques d'intégration concernent personnes soit de la population française. L'étude de ces politiques nécessite de souligner au préalable plusieurs ambiguïtés et difficultés relatives à la notion d'intégration. D'une part, l'ambivalence de l'intégration rend difficile la détermination d'une politique. En effet, l'intégration est à la fois un projet politique dont les représentations peuvent diverger, et un processus qui est en parti naturel (l'immigration implique de facto une intégration minimale). D'autre part, l'appréciation des politiques d'intégration doit nécessairement prendre en compte l'intégration dite objective (c'est à dire une certaine participation à des structures et une adoption de règles communes) et l'intégration " affective " qui est le développement d'un sentiment d'appartenance à une même communauté. [...]
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