Peur, asymétrie des informations, rôle des médias, société de communication, Eros, Thanatos, effet de réalité, insécurité, Freud, violence, Machiavel, Le Prince, Hobbes, Le Léviathan, climat anxiogène, marketing de la peur
Avec les nouveaux moyens de communication, les informations, les images se diffusent immédiatement et universellement. Marshall Macluhan parle de « village global, planétaire » puis Al Gore des « autoroutes de l'information ».
[...] » Le premier qui connaît ce sentiment ressent toujours la cause mais les autres s'enfuient à cause de l'exemple, chacun supposant que son voisin sait pourquoi. Contagion des passions. Dimension mercantile : marketing de la peur l'offre créée la demande (exemple des alarmes). Problématique : L'Etat peut-il assurer à la fois la sécurité et la liberté ? Un équilibre est-il possible entre ces deux exigences ou bien est-ce que l'une d'entre elles va s'imposer aux dépens de l'autre ? Paul Valéry : « Si l'Etat est fort, il nous écrase, s'il est faible nous périssons ». [...]
[...] Cette stratégie est un appel à l'unité. La frayeur = paroxysme de la peur : Freud explique qu'elle possède « des caractéristiques spécifiques », « état qui survient quand on tombe dans une situation dangereuse sans y être préparé » qui réduit la capacité de réflexion. Et cette situation de frayeur produit un effet de diversion, d'éviction, c'est-à-dire que face à une menace, nous sommes obnubilés. Les autres sujets s'en retrouvent évincés. Problème : On fait preuve de cécité à l'égard des mesures adoptées. [...]
[...] Freud, « psychologue des profondeurs », démontre que notre inconscient ressent une attirance pour la violence. Et dans Abrégé de psychanalyse (1938), il théorise le fait que H possède deux pulsions qui cohabitent mais sont contradictoires : Eros qui renvoie à la pulsion de vie conservation de soi et de l'espèce. Thanatos qui renvoie à la pulsion de destruction briser et détruire « Ramener ce qui est, ce qui vit, à l'état inorganique ». Ce que l'on nomme civilisation ou culture exige que nous renoncions à nos pulsions agressives et primaires dans l'objectif de rendre possible une certaine concorde. [...]
[...] Il existe une sorte d'asymétrie dans le traitement des informations : les mauvaises nouvelles prennent le dessus et sont surexploitées (Covid, assassinat, viol Buzz renvoie à l'idée de brouhaha, de bourdonnement. Ce contexte médiatique et les outils technologiques donnent à l'insécurité une visibilité accrue. Les moyens de communication se sont affranchis du temps et de l'espace. Guy Debord : idée d'une « société du spectacle » « Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacle. Tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation ». [...]
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