La violence urbaine, fiche de questions sociales de 2 pages
Les violences urbaines sont des troubles à l'ordre public relativement graves qui voient la violence s'exprimer dans une ou plusieurs villes d'un ou plusieurs pays.
I/ Tentative de définition
II/ La ville comme lieu d'intériorisation et de refoulement de la violence
[...] Suite à ces incidents, les violences urbaines vont finir par être perpétrées de façon très régulière, à plus petite échelle, comme par exemple à Strasbourg lors des fêtes du Nouvel An dès la fin 1995 (le record sera atteint le 1er janvier 2002 ou on a dénombré 515 véhicules incendiés dans toute l'agglomération strasbourgeoise cette nuit là), ou ailleurs, en Europe, après les matches de football : le hooliganisme ne se développe véritablement en Europe qu'à partir des années 80. Devenues quotidiennes, les violences urbaines prennent alors des formes diverses ; contre les biens ou contre les personnes, elles peuvent être physiques ou symboliques. Des éruptions plus amples se produisent à l'occasion. Ainsi en est-il fin 2005 partout en France. [...]
[...] Aujourd'hui, la majorité des fauteurs de trouble éventuellement interpelés après des incidents sont déjà connus de la police auparavant. Des tentatives de discrimination positive en faveur des quartiers sensibles. Dans un article du Monde daté du 18 novembre 2003, Jean- Louis Borloo alors ministre délégué à la ville et à la rénovation urbaine en France déclarait : La spécificité française aujourd'hui en Europe, c'est que l'arrogance républicaine nous a fait passer directement à la case ghetto sans passer par la case communautaire que rejettent les principes de notre République. [...]
[...] D'autre part le terme de "violence" n'est guère plus parlant. Ce terme de violence désigne tout à la fois des actes commis individuellement ou collectivement, d'intensités diverses, de formes diverses (physiques, morales, affectives Pierre Benghozi parle, par exemple, de violences froides et de violences chaudes. Ce terme renvoie donc à de multiples objets et est imprécis. En effet même au ministère de l'intérieur, cette expression "violences urbaines" ne renvoie pas aux catégories utilisées pour enregistrer la délinquance dans les grands ensembles. [...]
[...] Il peut participer d'un marchandage collectif par l'émeute à l'image des opérations de sabotage que menaient les ouvriers au siècle passé pour faire pression sur le patronat IV/ La difficulté de proposer une réponse publique Les difficultés d'intervention face à la violence urbaine elle-même Dans la mesure où l'État se définit dans le sens weberien comme une entreprise de monopolisation de la violence physique légitime, l'irruption de violences urbaines est particulièrement grave du point de vue du politique : elle remet en question la capacité de l'instance étatique à défendre les citoyens, laquelle est la base du pacte social, sa promesse. Ceci est d'autant plus vrai que le monopole de la violence par l'État serait attaqué de tous les côtés. [...]
[...] Body-Gendrot, au final, la violence urbaine s'observe dans la plupart des sociétés modernes. Cependant, les manifestations comme les causes de cette violence varient d'une société à l'autre donc il est faux de croire que la violence urbaine à laquelle on assiste en France ne serait que la transposition de la situation que connaissent les États- Unis En France, la violence urbaine exprime davantage une perte de confiance dans les institutions et celle-ci est d'autant plus forte que l'implication de ces institutions dans l'intégration a été traditionnellement importante. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture