« Stupeur et tremblements », telle était l'attitude à avoir lorsqu'un individu s'adressait à l'empereur du Japon. Toutefois, même si le Japon n'est aujourd'hui plus un empire, cette position est un symbole pour Amélie, personnage principal du film d'Alain Corneau.
Amélie a été bercée par la culture japonaise qu'elle a toujours admirée. Cependant, la connaissance de cette culture ne l'avait pas totalement préparée au monde de l'entreprise nippone.
Ce film dénonce entre autres la hiérarchie, les rapports de soumission ou encore le harcèlement moral au travail, dont Amélie n'a pas été épargnée. Son humour lui permet de supporter cette violence qui lui était jusqu'alors inconnue.
Stupeur et tremblements dévoilent les failles du système managérial japonais. En effet, les sociétés japonaises sont considérées comme un idéal d'intelligence, de perfectionnement et de courage.
Cependant, à l'inverse de cela, la personnalité et l'esprit d'initiative des employés ne suivent pas puisqu'ils sont accablés par une éducation très sévère, des principes excessivement rigides et un sens de l'honneur omniprésent.
[...] L'agresseur réduit l'autre à une position d'impuissance pour ensuite le détruire. Pour obtenir ce qu'il désire, il n'hésite pas à utiliser tous les moyens, par exemple, rabaisser l'autre. Nous l'avons vu dans la relation de Fubuki et Amélie. Fubuki n'hésite pas à demander à Amélie : «est-ce qu'il y a beaucoup de gens comme vous dans votre pays Il n'y a aucun respect envers autrui : je n'avais eu d'estime pour vous (fubuki à Amélie). Ce qui frappe, c'est une animosité sans borne pour des motifs futiles, et une absence totale de pitié pour la personne acculée à des situations insupportables. [...]
[...] Dans stupeur et tremblement le premier semble prédominer. L'investissement de soi se manifeste à de nombreuses occasions : ( malgré son âge avancé, Fubuki ne se marie pas parce qu'elle est trop investie dans son travail. ( Amélie sollicite sa supérieure pour avoir l'autorisation de passer la nuit dans l'entreprise en vue de se consacrer à son travail. Ces deux exemples témoignent de l'importance accordée au travail et de la place qu'il occupe dans la vie des employés de Yumimoto. [...]
[...] Dans un deuxième temps, nous nous intéresserons aux représentations sociales du travail au Japon en nous appuyant au film. Nous verrons dans un troisième temps la présence du harcèlement moral au sein de l'entreprise nippone. Enfin, nous conclurons notre travail par un descriptif de l'opposition entre le travail occidental et le travail oriental. SYNOPSIS Amélie, une jeune femme belge vient de terminer ses études universitaires. Alors qu'elle a passé ses 5 premières années au pays du Soleil Levant, son rêve est d'y retourner travailler. [...]
[...] Cependant, son expérience dans l'entreprise nippone est un véritable échec et elle réussit à donner humblement son congé à la fin de son contrat d'un an Fubuki Mori, personnage essentiel Fubuki Mori est le deuxième personnage important du film. Elle est la supérieure d'Amélie et la subordonnée de M. Saïto. Physiquement, elle est très belle et représente à merveille la beauté nippone pour Amélie, qui est totalement admirative de sa gentillesse et de sa perfection. Agée de 30 ans, elle a difficilement réussi à arriver à son statut de cadre. Elle a débuté en bas de l'échelle jusqu'à être à un poste plus important. [...]
[...] Sa voix off nous permet d'avoir accès à ses pensées intérieures, notamment à montrer le côté autobiographique du film. Par conséquent, nous savons que nous serons confrontés qu'à un seul point de vue : celui du narrateur, Amélie. Le début du film est très descriptif. Amélie, voix off narratrice, nous présente dans un premier temps la hiérarchie de l'entreprise, sujet que nous détaillerons de façon plus approfondie par la suite. Cette présentation de l'échelle hiérarchique permet de situer dès le départ, les contraintes du travail. [...]
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