Gérard Marcou est né en 1947. Détenteur de l'agrégation de Droit public, il a enseigné à l'Université de Lille II jusqu'en 1998 et officie depuis à Paris I Panthéon-Sorbonne ainsi qu'à l'école de politique publique de l'Université de Birmingham. Les matières qu'il enseigne ont trait au droit public (droit administratif, droit constitutionnel, droit budgétaire et financier des collectivités locales) et aux politiques publiques (science administrative, analyse de politique publique). Dans ses différents écrits, 5 thématiques principales ressortent avec comme idée transversale l'aménagement du territoire. Tout d'abord, G. Marcou est un défenseur des services publics mais il milite pour une amélioration de l'action publique à travers de nouveaux modes d'action, notamment en termes économiques et juridiques. L'intégration européenne est aussi un de ses sujets d'étude favoris. Il est pour la régionalisation européenne, à condition qu'elle s'accompagne de cohésions sociale et territoriale. Par ailleurs, il défend le rôle primordial des villes dans l'aménagement du territoire, que ce soit au niveau français ou européen. Il a également beaucoup écrit sur le fédéralisme allemand et sur la coopération transfrontalière.
Dans cet article, l'auteur veut montrer le poids des politiques de la ville et l'importance de la prise en compte du local par l'Etat dans sa politique d'aménagement territorial.
[...] La politique de la ville, le développement urbain et l'aménagement du territoire sont donc réunis dans une même politique globale. On refuse que la ville soit traitée sur un pan strictement social et de façon isolée ; - les politiques de zonage sont mises en place : Zones Urbaines Sensibles (ZUS) en 1995, déclinées en zones de redynamisation urbaine et en zones franches urbaines. Parallèlement, on voit apparaître les prémices de l'intercommunalité : - d'après la DATAR, les villes voisines ont intérêt à développer des fonctions complémentaires ; - de plus, le schéma national (Loi d'Orientation du 4 février 1995) propose une nouvelle organisation territoriale, en bassins de vie pays et réseaux de villes Dans la seconde partie du texte, Gérard Marcou montre comment la politique d'aménagement du territoire de l'Etat se heurte aux intérêts des politiques locales. [...]
[...] En effet, la grande multiplication d'acteurs, de décideurs et de financeurs limite les possibilités de développement et d'aménagement de notre territoire. Ainsi, l'intercommunalité parait être l' avenir de la commune elle a d'ailleurs été envisagée dès le lendemain de la Révolution. En effet, en 1790, l'Instruction de l'Assemblée Nationale du 20 août 1790 prévoit : il peut être à la convenance de plusieurs communes de se réunir en une seule municipalité, il est dans l'esprit de l'Assemblée Nationale de favoriser ces réunions, et les corps administratifs doivent tendre à les provoquer et à les multiplier par tous les moyens qui sont en leur pouvoir. [...]
[...] Mais il avait dû reculer devant les protestations de la population et des élus locaux, attachés à leurs communes. Observations personnelles Tout au long de cet article, il est question des trop nombreuses strates de collectivités en France. En effet, Gérard Marcou ne parle à aucun moment des départements : il semble considérer que l'organisation territoriale devrait se réduire aux régions et aux intercommunalités. Les régions sont actuellement au nombre de 22 sur notre territoire national. Il existe actuellement un débat pour faire passer ce nombre à 8. [...]
[...] On recherche le meilleur niveau de gestion territoriale. De plus, cela permettrait d'être plus en conformité avec les directives de l'Union Européenne. La suppression des départements est aujourd'hui envisagée. Elle est fortement conseillée par la commission pour la libération de la croissance française ou commission Attali Cela permettrait de simplifier l'organisation politico-administrative de la France qui comporte trop de niveaux en transférant aux communautés de communes et aux régions les attributions du département. En outre, des économies seraient faites et la gestion des différentes compétences pourrait être clarifiée En effet, on peut se demander par exemple pourquoi le même service ne s'occupe pas de la gestion des collèges et lycées. [...]
[...] De même, la politique d'aménagement du territoire de l'Etat (région) peut se heurter aux enjeux locaux : - l'exemple marseillais : la ville est en déclin économique et souffre d'une crise de centralité. L'Etat a voulu en faire un centre tertiaire à travers le projet Euroméditerrannée. Mais Aix-en-Provence, ville PS, a développé un projet concurrent. Conclusion Selon Gérard Marcou, la politique d'aménagement du territoire doit développer une approche stratégique. En effet, les différentes logiques sectorielles, territoriales ainsi que les comportements économiques et sociaux ne peuvent permettre une cohérence de la politique de l'Etat. [...]
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