Nous allons étudier la politique sociale concernant le Revenu Minimum d'Insertion (RMI). Le RMI a été mis en place en 1989 par la loi du 1er décembre 1988 qui pose comme principe que « toute personne qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation de l'économie et de l'emploi, se trouve dans l'incapacité de travailler, a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence. » Ce dispositif tente de supprimer toute forme d'exclusion sociale et professionnelle, en assurant à chacun un minimum de droits.
Une politique sociale relève d'une volonté publique de résoudre les problèmes sociaux du moment. Elle aboutit à une loi, qui sera suivie de décrets qui permettront de l'appliquer sur le terrain, par le biais de la mise en place de dispositifs. La politique sociale concernant le RMI est une politique transversale, car elle s'inscrit dans différents secteurs (logement, emploi, santé…), tout comme la politique de la ville par exemple. Nous avons constaté que plusieurs lois sont venues compléter la loi du 1er décembre 1988, comme la loi de lutte contre les exclusions en 1998, puis la loi portant sur la décentralisation du RMI en 2003.
Afin de présenter la politique sociale relative au RMI, nous avons sélectionné les informations qui nous semblaient essentielles à connaître en tant que travailleurs sociaux. Tout d'abord, nous allons vous éclairer sur l'historique et le contexte actuel de cette politique au niveau national. Nous verrons ensuite les logiques de l'application du RMI au niveau départemental. Nous terminerons en vous faisant part de nos observations de terrain et de nos remarques sur ce dispositif.
[...] Selon nous, il s'agit d'un véritable outil, car il fixe les objectifs à atteindre et les démarches à réaliser. D'ailleurs, certains travailleurs sociaux utilisent cette forme de support pour d'autres publics comme dans les Centres d'Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) ou dans les foyers de vie. Il a permis de développer le travail en équipe et le partenariat, afin de répondre au mieux aux besoins des allocataires. Bibliographie Ouvrages MOULIERE.M, RIVARD.T, THALINE.A. Vivre le RMI des deux côtés du guichet. Paris : Alternatives sociales/Syros 170P. [...]
[...] S'il ne vient pas au rendez-vous, il risque de voir son allocation suspendue. Nous avons pu rencontrer des travailleurs pauvres, ce qui nous a interpellés, car ils ne peuvent pas accéder aux mêmes droits que les allocataires du RMI. Ils se retrouvent parfois avec moins de ressources pour vivre. Nous pouvons alors comprendre que certaines personnes hésitent à chercher un emploi, vu les charges qu'elles auront à régler. C'est donc un effet pervers du RMI, et globalement de la politique de l'emploi. [...]
[...] D'ailleurs l'illettrisme représente également un frein à l'insertion sociale. Lors de la journée d'appel à la préparation de la défense, il a été noté qu'en Haute Normandie des jeunes s'avéraient être en difficultés devant la lecture et l'écriture, contre une moyenne nationale inférieure à 9%. De plus, les difficultés de mobilité représentent un autre frein à l'insertion sociale. Cela a conduit les CLI à encourager les initiatives locales (parc mobylette, parc automobile) ou à financer individuellement des permis de conduire ou l'acquisition d'un véhicule. [...]
[...] La mise en situation directe du travail leur permet de recouvrer une identité sociale nécessaire à l'élaboration de leur parcours d'insertion. Les chantiers d'insertion : La vocation première des chantiers d'insertion est l'insertion sociale et professionnelle d'un public, comme les allocataires du RMI rencontrant des difficultés. Les personnes fréquentant les chantiers d'insertion se voient proposer des Contrats d'Avenir ou des Contrats d'Accompagnement à l'Emploi (CAE). Il y a un accompagnement social lors du suivi du contrat RMI, ainsi qu'un suivi technique tout au long du parcours. [...]
[...] Dans ce cadre, le RMI serait voué à devenir un revenu minimum d'existence pour un certain nombre d'entre eux. Il permet néanmoins de travailler avec la personne et d'essayer de la faire évoluer sur des problématiques qui représentent un obstacle pour elles. De plus, même si le contrat d'insertion comporte différents volets, à travers la création des postes de référent RMI, l'accent est mis sur l'insertion par l'emploi, qui nous le savons n'est pas accessible à tous. Suite à ce constat, les enfants de la première génération bénéficiant du RMI sont-ils eux-mêmes entrés dans ce dispositif ? [...]
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