Pour introduire notre étude, nous pouvons citer une phrase de Jacob Riis de son livre How the Other Half Lives (1890) : « Sur une carte de New York coloriée par nationalité, il y aurait plus de rayures que sur la peau d'un zèbre et plus de couleurs que dans un arc-en-ciel ».
En effet, l'immigration est un élément fondateur de l'Amérique. En croyant au rêve américain selon lequel on peut améliorer sa propre condition a poussé des millions de personnes à venir aux Etats-Unis depuis la fin du 18ème siècle. Ces immigrés ont tout laissé derrière eux, maison, patrie et leur propre histoire pour construire ici quelque chose de nouveau.
Il faut savoir que New Amsterdam devient New York en 1664, même s'il faut attendre un siècle pour que le synode réformé hollandais adopte l'anglais comme langue officielle. Les colons allemands, français, écossais et écossais-irlandais qui arrivent au 18ème siècle doivent désormais se conformer aux normes anglaises protestantes.
Dès la fin du 18ème siècle, on peut dégager les caractéristiques fondamentales de la population de la jeune Amérique. Quatre millions de nouveaux venus ont pris la place des Indiens d'Amérique, et, suivant le premier recensement fédéral de 1790, 80% de la population des Etats-Unis est blanche, 20% noire. Même si de 80 à 100 000 colons déçus repartent en Angleterre ou ailleurs après la Révolution américaine et l'accès à l'indépendance des Etats-Unis, les immigrants de souche anglaise forment 60% de la population blanche et la moitié de la population totale. Les Irlandais, Allemands, Ecossais, et Français représentent alors respectivement 7,8% ; 7% ; 6,6% ; 2,6% et 1,4% de la population totale.
C'est alors que les grands mouvements migratoires du 19ème siècle vont remettre en question cette première définition de l'ascendance européenne. L'immigration qui commence à la fin des années 1840 et se poursuit jusque vers 1920 définit l'Amérique qu'elle va être jusqu'à ces dernières années. Tous cherchent à moyen de fuir la crise de leur pays et rêvent de ce nouveau monde où l'or les attend, mais la réalité est tout autre. Au tournant du siècle, les immigrants échouent bien plus souvent dans les villes que dans les campagnes. Pour beaucoup, c'est un véritable choc. Les nouveaux arrivants sont littéralement ébahis par les « gratte-ciel ». La vie dans les villes américaines est déconcertante même pour ceux qui ont vécu dans les villes européennes avant d'émigrer. Et comme le note le journaliste juif Abraham Cahan à son arrivée à New York en 1882 : « J'avais de l'Amérique l'image naïve d'un pays tout neuf, […] parfaitement propre, et voilà que je me retrouvais en face d'une vieille bicoque battue par les vents et toute de guingois. Comment donc avait-elle eu même le temps de vieillir ? » Malheureusement pour une grande partie de cette population immigrante, ils finirent dans les quartiers les plus pauvres de la ville, à l'occurrence Five Points.
Ainsi, l'extrait que nous étudions est tiré du chapitre deux du livre de Timothy J. Gifoyle, A Pickpocket's Tale, The Underworld of Nineteenth-century New York. Notre auteur est un professeur d'histoire à l'Université Loyola de Chicago, où il enseigne l'histoire américaine urbaine et sociale. Il est en outre l'auteur de notre livre qui a reçu le Prix Dixon Ryan Fox de l'Etat de New York et il a été nommé l'un des meilleurs livres de 2006 par le Chicago Tribune et le Times de Londres. Gifoyle a fait ses études à l'université de Columbia et a eu un doctorat. Il achève actuellement deux livres dont l'un est une version révisée de l'autobiographie de George Appo.
Quant à notre étude du chapitre, l'auteur y relate les conditions de vie de ce George Appo dans le quartier de Five Points et y parle de l'enfance de l'homme dans les rues. On comprend que Five Points est ainsi le lieu de prédilections de différentes populations multiraciales où prédominent les Chinois. Et on y constate alors que la vie est misérable et que le seul moyen de survivre est de devenir un malfrat pour les adultes et pickpocket pour les enfants. Gifoyle montre dans ce chapitre que George Appo finit par devenir pickpocket dans ce milieu social auquel il a été confié.
On peut se demander alors en quoi l'extrait de la vie de George Appo de ce chapitre nous permettre d'étudier l'histoire des bas-fonds de New York au 19ème siècle qui a un nom : Five Points ?
[...] Mais un autre travail va se développer au sein de ces communautés : dans le secteur de l'industrie. On peut le voir au début du chapitre à la ligne 8 avec l'exemple du père adoptif de George Appo qui travaille sur les docks. Ainsi lorsque les Italiens arrivent à la fin du siècle, les terres les plus fertiles sont acquises. Les hommes vont alors œuvrer dans l'industrie du bâtiment, participer à la construction du réseau ferroviaire et à celle des grandes villes américaines. [...]
[...] A nouveau, la figure du criminel prend une nouvelle figure pour les gens bien. À la base, les criminels étaient toujours systématisés avec des traits physiques ou des problèmes mentaux comme nous avons pu voir de nombreuses fois, mais ici, les enfants sont dotés d'une intelligence qui inquiète la population. Appo souligne un fait qu'on doit retenir : pour des enfants de rues, la première fois qu'il les a vus, il a été étonné par leur tenue. Ainsi, l'apparence est trompeuse. [...]
[...] Pendant le siècle, le trafic d'opium de la Chine est l'un des revenus les plus fructueux de ce pays. Mais suite aux guerres de l'opium, ils se forment des dissensions. Le résultat est seulement que le trafic est convoité par l'Angleterre en outre. Seulement, la légalisation à nouveau de l'opium indigne des ligues de tempérance américaines et les obligent à faire appel à une politique de prohibition des drogues. D'où ici dans le texte, la boutique de Cohen à la ligne 144 a dû mal à exister. [...]
[...] A la ligne 163 de la page 23, l'auteur y définit les traits du gamin des rues comme rats des rues ou encore sans supervision d'un adulte À vrai dire dans ce paragraphe, il décrit l'enfant des rues de manière brutale, mais réaliste. Mais le fait de vivre dans ce milieu oblige ces enfants comme les adultes à enfreindre la loi, soit de gagner coût que coût sa vie par tous les moyens possible. Et le métier envisagé pour un enfant pour survivre dans les bas-fonds est celui de Pickpocket. III. Le cas de George Appo : un enfant abandonné à son sort. A. Une contrainte pour survivre. [...]
[...] Ce n'est qu'après 1860 que ce construit des immeubles en brique. Dans ces Tenements, on y constate une violence et délinquance importante. Il faut supporter les logements surpeuplés et les voisins qui hurlent dans d'autres langues. Les immigrants ne peuvent résister au choc qu'en créant leur propre espace : dans les églises et les saloons, on prie, on boit, on échange des informations et on trouve du travail. Car la langue, les rites, la nourriture et la bière conservent leur saveur originale B. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture