Oury, "Vers une pédagogie institutionnelle" : explication de texte

Résumé du document

Cet extrait est tiré d'un texte de 1974 de trois auteurs, intitulé Anthologie des pédagogues français contemporains, qui ont repris les fondements dont Fernand Oury [(1920-1998), un instituteur], était le précurseur et qu'il avait évoqués dans son oeuvre Vers une pédagogie institutionnelle, en 1967.

L'idée centrale du texte correspond à l'explication d'une nouvelle méthode pédagogique : l'éducation institutionnelle (...)

Extraits

[...] Pour conclure, Oury nous a donc présenté ce qu'il appelle la pédagogie institutionnelle. Elle suit les autres pédagogies populaires de son époque tout en introduisant un lien important entre éducation et thérapie. Mais, au contraire de ses collègues dont leurs théories des pédagogies d'éducation nouvelle étaient axées sur les actions faites en direct devant les enfants, ici, l'auteur nous montre qu'il faut changer ce qui est au- dessus des protagonistes importants maîtres, élèves, enseignement c'est-à-dire le "haut" de la hiérarchie : les institutions. [...]

[...] EXPLICATION DE TEXTE : Oury, Fernand (1967), Vers une pédagogie institutionnelle, Paris : Maspero, pp.245 et suiv., reproduit dans Cambon, J Delchet, R. et Lefevre , L. (1974), Anthologie des pédagogues français contemporains, Paris : PUF, pp. 298-301 Cet extrait est tiré d'un texte de 1974 de trois auteurs, intitulé Anthologie des pédagogues français contemporains, qui ont repris les fondements dont Fernand Oury [(1920-1998), un instituteur], était le précurseur et qu'il avait évoqués dans son œuvre Vers une pédagogie institutionnelle, en 1967. [...]

[...] Pour cela, il enchaîne sur deux bases de l'éducation institutionnelle. La première est que ce fonctionnement nouveau peut provoquer des conflits à cause de l'angoisse. La deuxième est que pour pallier à la première, il faut des institutions résolvant ces situations de crises par des échanges. Ceci peut renvoyer à la médiation. Ce nouvel environnement rend possible les apprentissages scolaires et le développement affectif et intellectuel de tous. Le travail et la vie sociale sont donc définis comme des moyens permettant le bien- être de chacun. [...]

[...] Puis, dans un troisième temps, l'auteur nous donne l'origine de la pédagogie institutionnelle. On a tout d'abord la référence à son frère, Jean Oury, psychiatre et psychanalyste qui définit cette pédagogie comme représentante de la relation entre les problèmes éducatifs et thérapeutiques. On peut donc analyser le milieu éducatif sur trois plans : matérialiste (étude des techniques, de l'organisation ) ; sociologique et psychosociologique (étude des groupes, ensembles ) ; psychanalytique (étude de l'inconscient présent dans la classe). L'auteur cite ensuite Freinet comme précédemment mais aussi le pédagogue russe Anton Makarenko, le psychologue allemand Kurt Lewin et le médecin autrichien Sigmund Freud. [...]

[...] Ce travail est nommé par l'auteur la "pédagogie institutionnelle". Elle est basée sur quatre principes : étudier les institutions ; former les maîtres ; critiquer ce qu'il appelle l'"Ecole Caserne", c'est-à-dire l'institution scolaire qui ne s'occupe que de garder les enfants et non de les éduquer ; réaliser un cadre éducatif institutionnel. Ensuite, Oury nous parle plus précisément de cette "Ecole-Caserne". Elle a pour fonction de faire rentrer les enfants dans un moule. Pour cela, elle utilise des méthodes autoritaires qui perturbent plus qu'autre chose. [...]