Acte de vote, participation électorale, droit de vote, électeur, suffrage universel, sociologie électorale
5 mars 1848 : cette date est à marquer d'une pierre blanche dans l'histoire politique française. En effet, l'instauration du suffrage universel masculin (bien que brièvement appliqué en 1792) change alors considérablement le rapport des Français à la politique. L'augmentation considérable du corps électoral, qui passe alors d'environ 250 000 à 9 millions, transforme l'accès au vote et, avec lui, signe la fin d'un temps marqué par le suffrage censitaire et d'une démocratie des riches notables à la forte dimension personnelle d'échange clientéliste. Ce droit nouveau, complété tardivement en 1944 par la mise en place du suffrage universel féminin, reste pourtant essentiellement formel. La vision enchantée du citoyen, défini comme étant politiquement au courant des différents enjeux relatifs à une élection à travers la figure de l'électeur rationnel, reste en effet largement critiquable empiriquement.
[...] Un bilan des études électorales en France - Gaxie (1989) ; Le vote désinvesti - Gaxie (1993) ; Académique, chapitre 7 - Braconnier et Mayer (2015) ; Les petits pavillonnaires : perdus pour la gauche ? - Cartier, Coutant, Masclet et Siblot (2012) - La participation électorale et ses déterminants Corpus : Loïc Blondiaux, « Mort et résurrection de l'électeur rationnel : les métamorphoses d'une problématique incertaine », Revue française de science politique pp. 757-759 ; 771- 773 ;787-791. Daniel Gaxie (dir.), Explication du vote. [...]
[...] C'est justement sur ce thème que l'ensemble des textes proposés à la lecture se propose de revenir. Plus exactement, le fil rouge qui les réunit est celui des réalités empiriques de l'acte de vote et des variables lourdes qui le conditionnent. Loïc Blondiaux revient et discute ainsi sur la vision classique d'un électeur qui, dans un acte historiquement de plus en plus individuel et idéologique (comme l'indique l'instauration des programmes politiques et les lois Ferry à la fin du XIXe siècle, ou encore la mise en place définitive de l'isoloir en 1913), émet des préférences politiques claires à travers l'acte de vote, ce que contredit les enquêtes empiriques et qui représente la « tragédie de la science politique » (Ricci). [...]
[...] De la même manière, le texte de Cécile Braconnier et Nonna Mayer prend garde à l'affirmation de Gaxie selon laquelle « les processus de mobilisations électorales sont, pour une part, des mécanismes d'auto-exclusion ». Les auteurs interrogent concrètement, à travers une méthode quantitative (statistique) et qualitative (entretiens) l'impact du revenu sur le vote et, plus généralement, l'impact de la « précarité » et de ce qui y est directement liée, à savoir « la profession, l'âge ou le niveau d'instruction ». [...]
[...] Le vote ouvrier, le Parti Communiste Français et leur évolution. Baisse de l'identification partisane et de l'efficacité du rôle de représentation des partis et des incitations (positives ou négatives) qu'ils peuvent mettre en place pour mobiliser les électeurs qui sont, comme on l'a vu, loin d'être rationnel. On se propose ici de prendre appui sur le corpus de textes étudiés et de le dépasser avec d'autres études sur le sujet, comme celles de Patrick Lehingue, de Bernard Pudal et de Julian Mischi. [...]
[...] Braconnier Céline, Mayer Nonna, Les inaudibles, Paris, Presses de Sciences Po (P.F.N.S.P.) « Académique » pages, extraits du chapitre 7. Marie Cartier, Isabelle Coutant, Olivier Masclet & Yasmine Siblot, « Les petits pavillonnaires : perdus pour la gauche ? », Métropolitiques,21 mars mars 1848 : cette date est à marquer d'une pierre blanche dans l'histoire politique française. En effet, l'instauration du suffrage universel masculin (bien que brièvement appliqué en 1792), change alors considérablement le rapport des Français à la politique. [...]
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