Premièrement, dans son argumentaire, Montessori commence par mettre l'accent sur le fait que l'enfant manifeste sa vie psychique de façon subtile et imperceptible, et qu'un adulte ne le sachant pas, peut très vite mettre l'enfant en difficulté et le bloquer.
L'ambiance de l'adulte, c'est-à-dire l'environnement dans lequel vit un adulte, ne convient donc pas à l'enfant à cause d'un nombre important d'obstacles. C'est ainsi que l'auteur remet en cause l'étude de la psychologie de l'enfant basée sur son apparence extérieure (...)
[...] Dans la majorité des établissements scolaires, les maîtres sont encore considérés comme des omniscients qui enseignent aux élèves. Ces derniers n'ont alors très peu le pouvoir d'apprendre seul. Pour conclure, on peut dire que ce texte est l'un des fondateurs de l'éducation nouvelle. D'autres auteurs ont suivi ce raisonnement comme ceux du courant scientiste (Decroly, Claparède par exemple), mais aussi Cousinet, Medici, Neil, Démolins Nous pouvons cependant nous demander pourquoi cette nouvelle méthode n'a pas eu sa poussée de gloire entraînant une nouvelle norme dans nos sociétés. [...]
[...] Deuxièmement, Montessori parle véritablement de l'éducation nouvelle où elle reprend les deux éléments essentiels : connaître l'enfant et le libérer. Mais elle en retire aussi deux problèmes : l'existence problème dont elle reparlera dans la suite de cet extrait et l'aide apportée qui doit perdurer au fil du développement de l'enfant. Le remède semble être l'ambiance. Dans cette ambiance, trois principes sont à respecter. Tout d'abord, l'adulte ne doit pas être un obstacle, ni un substitut de l'enfant. Ensuite, le maître doit rester inactif et laisser l'enfant s'améliorer seul. [...]
[...] Deuxième étape, il faut étudier dans quelles conditions apparaît le phénomène. Troisième étape, on le reproduit et l'entretient. Quatrième étape, on peut enfin y effectuer une étude. L'étude, elle, permet d'ancrer le phénomène dans le réel. Ces quatre étapes ont alors été mises en place dans l'éducation, ce qui a fait naître l'éducation nouvelle utilisée par les "Maisons des Enfants". Ce texte est très hachuré à la vue des nombreux paragraphes présents dans ces cinq pages. On remarque aussi, surtout lors de la troisième partie, que l'on est en présence d'un médecin à cause de ses explications basées sur des exemples scientifiques. [...]
[...] EXPLICATION DE TEXTE : Montessori, Maria (1936), Les voies nouvelles de l'éducation, In. L'enfant, Paris : Desclée de Brouwer, pp.92-96 Cet extrait est tiré du chapitre II, "Les voies nouvelles de l'éducation", dans L'enfant, un livre de Maria Montessori (1870-1952), une médecin[1] et pédagogue italienne. Elle fait partie du courant scientiste, inspiré par les expériences de médecins comme elle auprès d'enfants dits arriérés ou anormaux selon la terminologie de l'époque, qui promeut une éducation pour tous. Elle est entre autre l'auteur dans Pédagogie scientifique (1909), d'une méthode servant le développement de l'enfant par l'éducation sensorielle, le jeu et la maîtrise de soi. [...]
[...] En second exemple, elle explique la découverte de l'électricité par Alessandro Volta, un physicien italien du XVIII-XIXe siècle qui a construit ses travaux suite à un élément nouveau l'araignée morte qui s'agite. Ainsi l'inconnu ne fut pas rejeté par ce chercheur pour qui il a été le déclic de ses recherches. Pour Montessori, tout homme est un chercheur né et les découvertes font avancer. Elle explique, pour compléter, les méthodes utilisées en physique et médecine. Ceci se fait par suites logiques. La découverte de faits objectifs nouveaux entraîne un phénomène nouveau dont il faut alors avoir de bonnes convictions. [...]
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