Les médecines parallèles selon Garetta, Laplantine et Rabeyron

Résumé du document

Depuis quelques années on peut constater, dans les sociétés occidentales, un recours aux médecines parallèles de plus en plus important. Ces médecines, telles que la phytothérapie, l'aromathérapie, ou encore l'homéopathie, étaient il y a vingt ans utilisées par une minorité, alors qu'aujourd'hui la majorité des français ont recours à ce type de soins. On peut donc s'interroger sur ce que signifie l'ampleur grandissante de cette culture médicale. Ce phénomène social a été observé et analysé par plusieurs anthropologues dont François Laplantine, Paul-Louis Rabeyron et Raphaële Garetta dont nous étudierons les textes dans ce commentaire. François Laplantine, né en 1943, est un anthropologue de renommée internationale, ainsi qu'un enseignant à la faculté d'anthropologie de l'université Lyon II. Son principal champ d'étude est l'ethnopsychiatrie, et son terrain le plus important est le Brésil (...)

Extraits

[...] Nous étudierons les textes Ces plantes qui purifient. De l'herboristerie à l'aromathérapie (texte et Le succès des médecines parallèles : jalons pour une analyse d'un phénomène social (texte parallèlement dans ce même commentaire. Dans une première partie, nous établirons un constat de ce nouveau phénomène social ainsi que les usages des médecines parallèles, puis nous verrons ensuite en quoi l'usage de médecines alternatives est une critique de la médecine officielle, et enfin nous étudierons cette culture médicale comme le reflet d'une idéologie générale. [...]

[...] À ce propos Garetta nous dit que Le retour à la nature, à ses lois et à ses rythmes, apparaît alors comme seul capable d'enrayer, ou du moins de freiner, cette course vers la destruction, et acquiert une dimension tout autant matérielle qu'éthique et spirituelle. À terre saine, produits sains, corps sains et esprit sains. Pour conclure, nous pouvons dire que les textes Les médecines parallèles et Ces herbes qui purifient. De l'herboristerie à l'aromathérapie s'interrogent sur les usages et les représentations des médecines parallèles. [...]

[...] Ils ne prennent pas suffisamment en compte les dimensions sociales et culturelles des individus. Les patients recherchent alors souvent des lieux de thérapie où les spécialistes sont plus à l'écoute, où les traitements sont plus individualisés, et où l'on trouve une vision du corps moins réduite à un simple élément biologique. La déshumanisation de la médecine porte aussi sur la figure du médecin. Alors qu'avant, elle était structurée par la combinaison de l'image du savant, maîtrisant des compétences techniques, avec celle de l'humaniste, capable d'écouter et d'aider ses patients, la figure actuelle est réduite aux connaissances des techniques, et ne remplie plus le rôle symbolique du guérisseur d'autre fois. [...]

[...] Commentaire de textes : Les médecines parallèles Texte : R.Garetta, Ces plantes qui purifient. De l'herboristerie à l'aromathérapie Terrain, pp. 77-88. Texte : F. Laplantine et P.-L. Rabeyron, Le succès des médecines parallèles : jalons pour une analyse d'un phénomène social et La relation thérapeutique in Les médecines parallèles, Paris, PUF pp. 27-34 et 109-120 Depuis quelques années on peut constater, dans les sociétés occidentales, un recours aux médecines parallèles de plus en plus important. Ces médecines, telles que la phytothérapie, l'aromathérapie, ou encore l'homéopathie, étaient il y a vingt ans utilisées par une minorité, alors qu'aujourd'hui la majorité des français ont recours à ce type de soins. [...]

[...] On peut dire également que les médecines officielles ainsi que les médecines parallèles ont toutes des limites et peuvent alors se compléter. Certes les médecines douces sont attachées à des valeurs plus humanistes et prennent en compte la notion de bien être ainsi que la personne dans sa globalité. Mais face au progrès dans l'industrie et à l'augmentation de la pollution, l'avancée scientifique et la forte présence de technologie dans les médecines dures sont nécessaires, et sont même parfois les seules solutions appropriées aux soins de nouvelles maladies qui se développent dans notre contexte actuel d'urbanisation. [...]