Tout d'abord, Mauss va étudier le don en tant qu'une forme d'échange économique différente de notre système économique occidental, mais que l'on retrouve parfois dans certains sous-groupes ou entre individus dans notre société. Il va, en premier lieu, s'intéresser aux premières formes de marché existant avant que l'économie soit institutionnalisée et avant que les premières formes de monnaie soient mises en place. Selon lui, le don et le contre-don, sont à la base de tous systèmes d'échanges économiques (...)
[...] Ce rituel n'est pourtant pas du tout détaché de l'intérêt économique, il sert à éviter de placer l'autre tribu dans une supériorité économique, et à maintenir une égalité devant les richesses. Les échanges économiques pourtant universels ne sont pas effectués avec la même motivation, ni avec les mêmes moyens d'une civilisation à une autre. De plus, Mauss nous montre que le don, contre- don n'est pas incompatible avec le capitalisme. Pour cela, il prend l'exemple des Trobriandais qui pratiquent la Kula. Ce peuple à un système économique basé sur l'accumulation des richesses, qui possède une monnaie avec une valeur prédéfinit. [...]
[...] Cependant leurs échanges s'appliquent par le don et la contre-prestation. Il faudrait, selon Mauss, apporter à notre système, plus de générosité, plus d'humanité dans nos rapports économiques et aussi changer notre notion d'intérêt. La notion d'intérêt économique personnel, l'individualisme et l'attachement aux choses matérielles et à l'argent n'est que très récent, est n'est en rien naturel à l'homme, ce sont des valeurs fabriquées dans notre société, c'est-à-dire à un moment donné, dans un espace donné. En conclusion, Mauss analyse dans ce texte le don et le contre-don dans les sociétés traditionnelles, en partant de la question de la réciprocité : Qu'est-ce qui fait qu'un cadeau est toujours rendu ? [...]
[...] Selon Mauss, plus de sensibilité et de rapports humains dans les échanges, sont nécessaires au bon fonctionnement d'une société. Cependant, il pose des limites à la générosité, l'individu doit agir en pensant systématiquement à l'intérêt des sous-groupes et de la société, sans oublier qu'il aura en retour son bien-être personnel au sein de son groupe. Comme l'illustre ce proverbe Maori qu'il cite dans son texte : Donne autant que tu prends, tout sera très bien Ensuite Mauss relève les faits économiques généraux que l'on retrouve dans ces faits sociaux totaux et essaie de trouver ceux qui pourraient être applicable à notre société, car d'un point de vue moral, le don est idéal pour une vie en société. [...]
[...] Ensuite, Mauss va comparer plusieurs sociétés où le système économique est encore basé sur le système du don et du contre-don, avec des sociétés de type marchandes. Cette démarche va lui permettre de comprendre l'économie des sociétés traditionnelles dans sa totalité, mais aussi de démontrer que les jugements portés par les regards occidentaux sur le don sont faux. En effet, l'économie du don a été pour beaucoup considérée comme une forme d'échange simple entre individus, et comme une sorte de fait naturel, pour des hommes qui seraient encore à l'état de nature. [...]
[...] De plus, Marcel Mauss qualifie l'économie du don comme un système de prestations sociales totales, car elle constitue un phénomène social total dans la mesure où elle interagit avec les domaines économique, politique, juridique, et morale d'une société, mais aussi parce que tous les membres de cette société adhèrent à ces règles, et que la cohésion du groupe se maintient autour de ce système. Ces prestations, ne sont jamais totalement désintéressées. On peut voir dans le potlatch que l'intérêt de ces échanges est de lancer un défi à un autre groupe, les deux clans maintiennent ainsi une relation de rivalité, Mauss appelle ces échanges des prestations totales de type agonistique. Suite à ces observations, l'auteur analyse le don et le contre-don avec divers points de vue. [...]
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