Dans le texte « Repenser la sphère publique :une contribution à la démocratie telle qu'elle existe réellement », Fraser critique visant à corriger quatre problèmes que suppose le modèle d'espace publique d'Habermas, et par là un exemple d'un modèle de réflexion sur les mouvements de résistance qui sont composées de membres de groupes subordonnés. L'espace public est à Fraser comme le lieu où se rassemblent des groupes, et d'élaborer des stratégies.
Dans le présent document, après avoir donné une définition de la notion « contre-public subalterne » qui fait partie de la critique de Fraser, je me propose d'examiner le cas du contre-public homosexuel, en appliquant l'acquis des analyses dans la première partie. Les luttes homosexuelles, ce sont comme des luttes des autres groupes subordonnés qui travaillent en vue d'un plein engagement dans la vie publique, impliquent une importance qui dépasse sa propre existence.
[...] La notion de contre-public subalterne nous offre un outil conceptuel, qui aide à voir dans ces dites divisions, la reconstruction sociale en cours dans nos sociétés contemporaines et due aux rencontres de divers groupes dans un espace public de plus en plus cosmopolite. La lutte de l'exclusion du don du sang des homosexuels entre en jeu ici parce que cela mérite d'un examen attentif pour concevoir la construction et le fonctionnement des publics alternatifs et des arènes discursives parallèles dans notre société d'aujourd'hui. [...]
[...] C'est un rapport de pouvoir sexiste dont doit se saisir la sphère publique et politique. Or pour Fraser tout peut devenir un problème public tant que c'est présenté en tant que tel par les acteurs concernés Le potentiel de prise de décision doit être partagé entre les groupes à l'intérieur ( les publics forts et à l'extérieur de l'Etat (les les publics faibles ou société civile Habermas établit une dichotomie entre l'état et la société civile. Cette société civile serait l'opposant de l'Etat soit fort et le public faible. [...]
[...] Fraser a une approche intéressante en réintroduisant les rapports de pouvoirs qu'Habermas avait plus ou moins occulté ou déploré. Toutefois, Fraser s'en tient à une étude discursive. Elle montre que cette dimension est très importante, car normes et formules des catégories et des problèmes leur permettent d'apparaître sur la sphère publique. Or il existe une étude non- discursive, il n'y a pas toujours discours explicite. Il peut aussi y avoir image, récit . Montrer ne nécessite pas le discours, la sphère publique est aussi faite d'images et de représentations. [...]
[...] Les milieux ouvriers ont participé quant à eux une partie de l'opinion publique populaire. Le modèle d'Habermas est fondé sur l'exclusion Les multiples publics doivent être créés, et entendus. Habermas considère sa sphère publique seulement en terme critique :il y a ici confirmation de la sphère publique à des groupes sociaux qui ont les ressources pour accéder à la scène politique . Les autres groupes apparaissent comme subalternes. Il existe une multitude de sphères publiques à des échelles nationales ou locales. [...]
[...] Alors, Fraser pense que le principe d'égalité n'est pas facile à mettre en pratique. Au nom du principe théorique, on va laisser se produire des comportements inégalitaires de fait. La théorie doit prendre en considération les actions en pratique, les actions de fait. L'égalité est un résultat et non une donnée de départ. L'égalité en droit ne peut faire la démocratie. Fraser considère qu'Habermas est conçu comme un modèle désirable un modèle de démocratie qui exclue de nombreux groups(femmes, colonisés . [...]
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