"À côté du permis de construire pour les maisons, il doit bien y avoir aussi toujours pour les hommes un permis de vivre", telle est la phrase qui résume assez bien le combat de l'Abbé Pierre en ce qui concerne le logement des laissés pour compte. Henri Grouès dit l'Abbé Pierre, fondateur d'Emmaüs en 1949 et humaniste s'il en est, nous livre son sentiment de profonde révolte qui l'anime au sujet de la situation des mal-logés.
Il rédige la "Lettre au ministre du Logement" le 6 janvier 1954, qui est publiée dans "Le Figaro" du 7 janvier 1954 dont nous avons ici un extrait. Il fait part de son indignation quant à l'indifférence du gouvernement sur le sort des mal-logés dans une France qui subit une crise du logement sans précédent et alors que le rude hiver 1954 vient de faire une nouvelle victime chez les démunis, ceux qu'il nomme les "couche-dehors".
En quoi ce texte marque-t-il le début d'un mouvement de solidarité amorcé par l'Abbé Pierre dans le contexte de la crise du logement de l'après-guerre ? En quoi ce texte symbolise-t-il le une période charnière : le début d'une prise de conscience d'un problème de société majeur ?
[...] Editeur : Bayard (Paris, 1994) . Abbé Pierre par Pierre Lunel et l'Abbé Pierre. Editeur : Fixot (Paris, 1994) . L'abbé Pierre parle aux jeunes propos recueillis par Pierre-Roland Saint-Dizier. [...]
[...] A sa décharge, il faut savoir que celui-ci dispose de peu de connaissances statistiques de la pénurie. Même si l'indignation se généralise, il n'y a pas de consensus quant aux méthodes à appliquer pour trouver une solution au problème des mal-logés. L'Abbé Pierre, en appelant au pathos du ministre du Logement, réussit un tour de force. S'il n'obtient pas gain de cause dans l'immédiat avec son ami Hamon, il réussit tout de même à provoquer un électrochoc sur la question des mal-logés. [...]
[...] Finalement la lettre de l'Abbé Pierre au ministre du Logement s'inscrit dans un processus dont les effets immédiats sont concrets car cette réponse positive du gouvernement correspond à une prise de conscience politique d'un problème d'envergure nationale. On peut néanmoins se demander si le combat de l'Abbé Pierre n'est-il pas un processus voué à d'éternelles requêtes puisque la crise du logement n'est pas résolue en 1954 mais se prolonge jusque dans les années 1960 voire jusqu'à nos jours. Bibliographie . Testament par l'Abbé Pierre. [...]
[...] "Lettre au ministre du Logement", Henri Grouès dit l'Abbé Pierre janvier 1954 A côté du permis de construire pour les maisons, il doit bien y avoir aussi toujours pour les hommes un permis de vivre telle est la phrase qui résume assez bien le combat de l'Abbé Pierre en ce qui concerne le logement des laissés pour compte. Henri Grouès dit l'Abbé Pierre, fondateur d'Emmaüs en 1949 et humaniste s'il en est, nous livre son sentiment de calme mais profonde révolte qui l'anime au sujet de la situation des mal- logés dans une lettre ouverte intitulée Lettre au ministre du Logement datant du 6 janvier 1954 et publiée dans Le Figaro du 7 janvier 1954 dont nous avons ici un extrait. [...]
[...] En effet, le nombre des logements insalubres est grand à la fin de la Seconde Guerre mondiale. On recense à l'époque de la population vivant dans un habitat insalubre ou surpeuplé et on estime à 50% la population de mal-logés. La France tente de combler ce déficit en expérimentant un nouveau type d'habitat, le grand- ensemble, alors que de nombreux nouveaux facteurs accentuent une crise du logement déjà bien entamée. B. L'entrée dans une nouvelle crise du logement due à de nombreux facteurs à partir dans les années 1950 en France Les besoins en matière de logement dans les années 1950 sont encore nombreux malgré la construction de logements de masse. [...]
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