Marie Duru-Bellat est spécialisée dans la sociologie de l'éducation. Elle est professeure de sociologie à Science Po Paris et chercheur à l'Observatoire sociologique du changement (OSC-CNRS) et à l'Institut de Recherche en Education. Elle est reconnue pour son travail sur les politiques éducatives, mais aussi sur les inégalités sociales et sexuées à l'école. En 2009, elle a publié Le mérite contre la justice aux éditions Presses de Science Po (collection « Nouveaux débats »), Les sentiments de justice à et sur l'école aux éditions de Boeck Supérieur (collection « Pédagogies en développement »). Elle a également publié de nombreux articles et participé à des ouvrages sur la méritocratie, la mixité scolaire...
[...] Les inégalités sociales sont l'objet de représentations sociales de la part des individus Marie Duru-Bellat reprend ici l'analyse de Bourdieu, agrémentée par celle de Lahire. En effet Lahire a montré qu'il n'y avait pas transvasement direct d'un capital culturel, mais davantage une interaction avec environnement social de l'enfant. Les termes d'interaction et d'environnement sont de Marie Duru-Bellat, elle parle aussi de compétence ce qui montre bien que l'auteur ne décrit pas un certain capital culturel mais plutôt une familiarité possible de l'enfant à la culture scolaire par un environnement social plus proche de ce qui est exigé à l'école. [...]
[...] Pour André Comte-Sponville, l'égalité des chances c'est comme une justice anticipée, et anticipatrice : c'est protéger l'avenir, autant que faire se peut, contre les injustices du passé, et même du présent Une fois posés ces deux objectifs, Marie Duru-Bellat montre que le problème au sein de l'école française, c'est que la fonction de sélection l'emporte sur celle de formation. La logique méritocratique en France prône la promotion individuelle de l'élève. L'école française sélectionne les élèves excellents. Mais ce processus de sélection masque l'objectif de formation que doit avoir l'école. [...]
[...] En effet il s'agit dans ce texte de comprendre pourquoi les inégalités sociales à l'école fonctionnent très bien dans le système scolaire français. On pourrait donc se demander en quoi l'école française en tant qu'univers de compétition facilite la reproduction des inégalités sociales à l'école ? Pour Marie Duru-Bellat reproduction sociale passe moins par les inégalités scolaires que par l'objectif de sélection de l'école. Ainsi, pour l'auteur on ne doit pas cantonner son raisonnement à l'école comme l'ont fait Bourdieu et Passeron, mais aussi prendre en compte la hiérarchie des métiers au sortir de l'école qui influence par exemple les stratégies des familles et donc la reproduction sociale des inégalités à l'école. [...]
[...] Ainsi l'école n'est pas neutre, elle produit et reproduit les inégalités sociales et participe même à leur légitimation. Les travaux de Dubet sur le poids de l'excellence française à l'école montrent bien ceci : l'école l'école rend responsables les élèves leur échec scolaire alors que les inégalités sociales jouent encore et les convainc qu'il est juste que leur devenir social découle de leur niveau scolaire. Par la suite, l'auteur s'interroge sur le rôle que pourrait avoir l'école. Elle se demande ce qu'est la justice et si c'est l'égalité de traitements. [...]
[...] Les inégalités sociales à l'école : Genèse et Mythes - Marie Duru-Bellat Présentation du texte et de l'auteur. Ce texte est un extrait de l'ouvrage Les inégalités sociales à l'école : Genèse et Mythes publié aux éditions PUF, à Paris, en 2002, par la sociologue française Marie Duru-Bellat. Marie Duru-Bellat est spécialisée dans la sociologie de l'éducation. Elle est professeure de sociologie à Science Po Paris et chercheur à l'Observatoire sociologique du changement (OSC-CNRS) et à l'Institut de Recherche en Education. [...]
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