Si la publicité devait s'auto-promouvoir, son slogan serait alors : « au lieu de dé-pensez, pensez ! ». D'emblée l'article de François Brune, co fondateur de RAP (Résistante à l'agression publicitaire) dénonce la consommation comme acte compulsif, la consommation comme mode de vie : il semble qu'acheter ne soit plus un moyen pour satisfaire ses besoins mais une fin en soi.
L'article s'attaque tout d'abord à l'invasion de l'espace public par la publicité, c'est-à-dire aux moyens qu'elle utilise. Il y a de moins en moins de limites : les publicités sonores dans le métro, olfactives dans les gares peuvent être vue comme une atteinte à la liberté. Trop nombreuses, elles sont perçues comme des « verrues esthétiques » dans le paysage urbain. L'auteur évoque également un problème qui fait débat : le marketing dans les écoles : en effet, la publicité va parfois jusqu'à envahir l'espace scolaire.
Le message véhiculé est également au cœur de la critique du RAP. Le sexisme dans la publicité doit son essor au succès du « porno chic ». A ceci s'ajoute l'utilisation de contenus violents, souvent masqués par un trait d'humour. Sans parler de l'étalage scandaleux de la richesse et de l'abondance dans une société où les écarts sociaux se creusent. L'auteur parle alors de « marchandisation de la culture et de l'esprit ».
La publicité est alors perçue comme une célébration du modèle économique actuel et de ses valeurs : le libéralisme accru (ce même libéralisme qui creuse les différences), la dévastation écologique qui l'accompagne. La consommation, alors idéalisée, est en décalage complet avec la réalité : se répand alors l'idée selon laquelle « tout se vend».
Enfin, les marques sont particulièrement visées par le mouvement de François Brune : un petit nombre de multinationales envahit l'espace public grâce à la publicité, imposent son modèle de vie, et ce, de façon toujours plus ostensible. En vantant les produits de ces groupes, la publicité cautionne les entreprises en tant que telles, avec leur lot de responsabilités des malheurs de la planète : chômage (délocalisation), exploitation, pollution... etc.
Derrière la critique de la publicité en tant que telle, c'est l'utilisation qui en est faite qui dérange vraiment les consommateurs.
[...] Par exemple, au Japon, dans les années 1950, au moment des politiques natalistes, de nombreuses publicités vantaient les mérites de la famille, des enfants, véhiculant ainsi, pour l'État, un message politique. - Mode de financement des médias, les journaux, les émissions de télévision, les magazines d'informations télévisés ou presse. La publicité est aussi un symbole de la liberté d'expression pour le lien fort et essentiel qui existe entre les médias et elle-même. En effet, que ce soit à la télévision ou dans la presse, la publicité est omniprésente : elle constitue un des principaux modes de financement de l'édition et la publication ou diffusion de ces modes d'informations. [...]
[...] Ainsi, en quoi la publicité a-t-elle des effets bénéfiques sur la société? La société de consommation La publicité est le premier contact que le consommateur a avec la société de consommation : elle est, comme nous l'avons dit précédemment, la partie émergée du système capitaliste, et c'est pourquoi elle est directement critiquée, en tant que porte-parole. Toutefois, ce premier contact est essentiel, à la fois pour la société que pour les entreprises. La publicité exerce donc le rôle de relais, d'intermédiaire entre les consommateurs et la société de consommation. [...]
[...] C'est un moyen pour la publicité de remettre en confiance les consommateurs, en leur proposant l'alternative de la créativité et du rêve. C'est aussi un moyen d'emporter les consommateurs dans d'autres univers, de les ouvrir à des tendances culturelles et artistiques en effet, la publicité se tient très à jour de des tendances, grâce à un cahier des tendances proposé par l'agence Carat Culture de sortir la société d'un certain enfermement. Enfin, cela permet aussi à des artistes de s'exprimer, et donc de découvrir des talents : en quelque sorte, la publicité peut, elle aussi, être considérée comme un tremplin artistique, du côté des artistes comme du côté des consommateurs, alors spectateurs et juges. [...]
[...] L'association environnementale AGIR, dénonçant la pollution publicitaire comme étant néfaste à l'environnement, dans le cadre de sa lutte pour l'environnement, a lancé une campagne de communication véhiculée par des panneaux d'affichage publicitaires. La société fait donc ce qu'elle dénonce, utilisant les mêmes moyens de communication que les annonceurs publicitaires, validant ainsi ce mode de communication et de pollution visuelle, et renforçant par là même le fait que les panneaux publicitaires restent un des modes de communication les plus efficaces. Cette société se fourvoie alors et décrédibilise dans le même temps le mouvement antipub auquel elle participe, faisant preuve d'incohérence. [...]
[...] En communiquant sur certains problèmes de santé, la publicité enlève les tabous qui peuvent être ressentis autour de ces maladies par les malades. Non seulement la publicité dédramatise en proposant des remèdes à ces problèmes, en informant, mais en plus elle rassure les malades/ consommateurs en faisant intervenir dans certains spots des célébrités : les consommateurs peuvent alors s'identifier à de grands acteurs comme Robert Hossein, par exemple, et se voient rassurés de constater que leur problème est universel et qu'il peut toucher des personnes qu'ils admirent. [...]
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