Commentaire type d'un texte extrait du livre de Marcel Mauss "Sociologie et Anthropologie". Ce texte traite du don, on l'appelle plus communément "Essai sur le don".
[...] Mauss, né à Epinal en 1872 et mort en 1950, a tout d'abord suivi une formation philosophique tout en s'intéressant à l'histoire des religions et à la linguistique. Puis il se spécialise en ethnologie et en sociologie. Il n'a jamais écrit aucun ouvrage, les œuvres publiées sous son nom sont en fait des notes d'étudiants, ou des éditions que l'on doit à Claude Lévi- Strauss. De même, il n'a jamais réalisé d'enquête de terrain au cours de sa vie. Malgré cela, Mauss est perçu comme l'un des maîtres de l'anthropologie française. [...]
[...] Comme nos sociétés, elles sont sujettes à des variations, des changements. Nous discernons ici une sorte de critique envers les études précédentes : le terme cadavériques montre en effet que Mauss est en total désaccord avec les théories et les méthodes des précédents mouvements. Il se refuse à étudier un seul aspect d'un fait. Selon lui, seule une étude complète, recouvrant tout les aspects précédemment cités, peut être utile et juste. Elle permet de saisir l'essence même d'une société, son aspect vivant Dans ces moments, une société révèle toute son étendue, et le chercheur doit savoir en tenir compte. [...]
[...] A travers une énumération, Mauss présente ces dimensions. Un phénomène, tel que ceux que Mauss observe, a tout d'abord une fonction juridique indéniable. En étant obligatoires, faisant partie de la morale, il concerne tout le peuple qui doit se faire un devoir d'y participer. Les hommes s'attachent également à y assister car ils ont une dimension religieuse : on peut les apparenter à des rites magiques où la tribu rend hommage à une force supérieure. Mauss insiste plus ensuite sur les aspects économiques. [...]
[...] Chaque tribu attend les bijoux de l'autre pour leur valeur symbolique. L'auteur évoque également le côté esthétique de ces opérations. Cependant, il préfère ne pas s'attarder sur cet aspect : dont nous avons fait délibérément abstraction dans cette étude Néanmoins, le visuel occupe une grande place dans ces rites, autant dans les danses que dans l'artisanat dont les bijoux sont le résultat. Cette beauté est cause d'émotions qui font partie intégrante du fait. Pour illustrer son propos, Mauss évoque également le potlatch du Nord- Ouest américain réunissant les familles dans le cadre de danses, de festins, célébrant tous les événements familiaux (naissances, décès ) et donnant occasion a des distributions de biens, de nourriture . [...]
[...] En effet tous les faits qu'il a pu observer auparavant sont des faits sociaux totaux Il va donc nous proposer une autre manière de voir les choses, en opposition avec l'attitude qui prévalait jusqu'alors en anthropologie, c'est-à-dire l'étude de faits isolés sans rapport avec un ensemble. Dans le paragraphe suivant, (jusqu'à connubium l'auteur s'attache à décrire les différentes dimensions d'un phénomène, comme par exemple la kula en Mélanésie qui est un système intertribal d'échanges de colliers et de brassards de coquillages favorisant les échanges socioculturels. Mauss explique ici les multiples fonctions d'un fait. Cela lui permet d'insister sur l'idée qu'un fait ne peut pas être expliqué si on ne prend pas en considération l'ensemble de la société à laquelle il se rattache. [...]
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