Les textes de Cremer et Pestieau traitent du marché de la santé et des deux niveaux de protection contre les risques de la vie, l'assurance privée et la protection sociale, une protection publique, régie par l'État. Historiquement, la famille était le principal pourvoyeur de sécurité contre les risques, mais son importance est moindre dans nos sociétés d'aujourd'hui, bien qu'elle garde son rôle de prévention.
Si l'assurance sociale devrait normalement être fournie par le marché, le rôle de l'État est primordial et quasi indispensable, malgré l'augmentation des dépenses de santé qui accroit les problèmes budgétaires de celui-ci. L'État intervient tout d'abord sur les défaillances du marché, ensuite car il propose une assurance qui a des avantages indéniables sur l'assurance privée et surtout car l'assurance publique est une manière de redistribuer efficacement les revenus et donc de participer au bien-être collectif.
[...] Mais l'opinion publique peut parfois aller à contre-courant de la logique économique. Les médias et les personnalités politiques en sont bien souvent les principaux responsables, mais aussi ceux qui sont susceptibles d'améliorer cette opinion. Autre danger, le contrôle des couts est dépendant du progrès technique. Les techniques de soin et les technologies nécessaires pour soigner de mieux en mieux et de plus en plus de maladies coutent de plus en plus cher. La demande que génèrent ces progrès médicaux pourrait ainsi augmenter encore de manière drastique les dépenses de santé, alors même que les problèmes budgétaires sont déjà importants. [...]
[...] Enfin, la dernière menace qui pèse sur le système de santé est la médecine à deux vitesses, puisqu'une partie des soins de santé est inévitablement en dehors de la sphère publique. Les individus avec le plus haut patrimoine financier ont donc l'avantage sur les autres individus quant à la qualité de ces soins et peuvent bénéficier d'interventions rares et couteuses ou d'autres avantages. Néanmoins, cela ne s'applique aujourd'hui qu'à de rares cas. Il faut pourtant être vigilant et éviter la détérioration progressive de l'assurance sociale afin de préserver l'universalité de l'efficacité de celle-ci. [...]
[...] Premièrement en raison d'économies d'échelle, car elle est à la disposition de toute la population, contrairement aux assurances privées qui se situent sur un marché concurrentiel. D'autre part, l'assurance publique n'a pas ou peu à assumer des couts comme la publicité. Ensuite sur le concept primordial de durée d'engagement, l'assurance sociale a encore l'avantage sur les assurances privées, car les individus ont la garantie d'être assuré pendant toute la durée de leur vie, et ne sont pas assujettis à un contrat renouvelable et dépendant des revenus de leur ménage ou de leur état de santé. [...]
[...] Une privatisation de ce secteur n'est donc pas vraiment à l'ordre du jour, car le marché ne s'avère pas plus efficace que l'État lui-même. Cependant, certaines menaces planent sur le système de santé tel qu'il est actuellement. Tout d'abord l'ouverture des frontières et la concurrence fiscale entre pays. Une ouverture des frontières pourrait conduire à un nivellement par le bas de la redistribution et de ce fait à un dumping social. La concurrence fiscale pourrait entrainer l'évasion fiscale de ménages avec un patrimoine financier élevé vers des pays ayant une couverture plus adaptée à leurs besoins de soins médicaux. [...]
[...] Assurance privée et protection sociale selon Cremer et Pestieau Les textes de Cremer et Pestieau traitent du marché de la santé et des deux niveaux de protection contre les risques de la vie, l'assurance privée et la protection sociale, une protection publique, régie par l'État. Historiquement, la famille était le principal pourvoyeur de sécurité contre les risques, mais son importance est moindre dans nos sociétés d'aujourd'hui, malgré qu'elle garde son rôle de prévention. Si l'assurance sociale devait normalement être fournie par le marché, le rôle de l'État est primordial et quasi indispensable, malgré l'augmentation des dépenses de santé qui accroit les problèmes budgétaires de celui-ci. [...]
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