Roman fiction qui évoque le long parcours de jeunes Camerounais à la recherche de l'eldorado via les routes de l'immigration clandestine. Tous les thèmes sont abordés; des conditions sociales africaines aux raisons du voyage, pour enfin chuter sur les retombées humaines de l'immigration clandestine. Le contexte étant celui de l'Afrique, le voyage nous amène des frontières du Cameroun aux enclaves de Melila au Maroc.
[...] Le jour décline, la fin approche. Pendant que Hinan scrute les environs à la recherche d'un endroit où s'implanter pour la nuit, John prend plaisir à admirer ce labyrinthe de roches et de sables dans lequel il se trouve, des phallus de roc, les grottes, les trous béants, les pics et le vent qui ne cesse de chanter puis pense à ses cours de géographie, sa Faculté, son université, son pays. Il y'a trois mois, il était un brave étudiant mais, le rêve est là, toujours plus pressant, la belle Europe toujours plus attrayante. [...]
[...] Une fois sur place, l'accueil sera plutôt connu de J. SCOLES ; une arme braquée sur la tête et des mains épaisses qui le fouillent, il est enfin reçu par la Troïka. Et, il déclinera quasiment son identité : - Je suis James SCOLES, agent secret naturalisé américain mais d'origine espagnole. J'ai été au Kosovo avec le commandant Marcus DIN que vous connaissez tous. Actuellement, je suis recherché pour trahison car j'ai merdé lors de ma dernière mission et grâce au Commandant DIN j'ai réussi à me réfugier ici. [...]
[...] Enfin, les lueurs de l'aurore, le triste souvenir de la marche. Ils marcheront environ six heures de temps encore. Le rocher n'en fini pas d'user leurs sandales, leurs muscles, leur soif ; mais le rêve est toujours là ; une promotion pour James, l'argent et le prestige pour Aloys et Consty, la belle Europe pour François et John. Motivations personnelles qui ont permis à cinq braves hommes de se retrouver en plein désert et qui leur forcent à poursuivre et à chaque pas, la réalité prend le dessus. [...]
[...] A sa grande surprise, un agent local sortit une épée qu'il fourra dans les sacs de millet blessant grièvement Bertrand de la Troïka à la poitrine puis demande au chauffeur de s'en aller. Offusqués par cet acte et inquiets pour leur ami, ils l'emmenèrent immédiatement dans un centre hospitalier de Sabonkafi à quelques kilomètres de Zinder. Malgré les soins intensifs des infirmiers locaux, il succomba à ses blessures. Incapables de s'occuper de son inhumation, car n'ayant plus d'argent, ils abandonnèrent son corps dans ce centre et s'enfuirent pour Tanout. Abattus psychologiquement et totalement ruinés, ils se concertèrent pour savoir quoi faire ; rebrousser chemin ou continuer. [...]
[...] Seul le nécessaire (Sandales, chaussures, pantalons ou shorts, sacs à couchage, torches ) doit être emporté, le reste laissé aux bons soins de Hinan leur guide. Le silence et la grandeur, seuls maîtres ici, leur vident de toutes certitudes, habitudes et réflexes puis s'installent. Accablés par ce décor gigantesque, ils marquent un temps d'arrêt et observent tandis que Hinan, leur brave guide Touareg qui semble flotter au-dessus du sol en fredonnant des quantiques tel un indien ne cesse de dire : Marchez ! La marche reprend au soleil, jusqu'à la soif, la fatigue et la pensée. Mais, le thé est prêt et leur délivre. [...]
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