Intégration de la Turquie en Europe

Résumé du document

La République Turque est un pays récent. En effet celle-ci est créée en Juillet 1923 après une guerre d'indépendance dirigée par Mustafa Kemal. Celui-ci mène un mouvement nationaliste car au lendemain de la 1ère Guerre mondiale, l'empire Ottoman est divisé en différentes zones d'influences et démantelé en plusieurs pays tels que la Palestine, la Syrie et l'Arménie (selon le traité de Sèvres). Mustafa Kemal avec le soutien du peuple et de l'armée va alors mener des guerres de reconquête du territoire turc. On les appelle les Jeunes Turcs. Il va signer différents accords, avec la Russie par exemple, pour que celle-ci lui rende une partie de son territoire. A l'ouest, la future Turquie mène une guerre contre la Grèce afin de récupérer toujours une part de ses terres, ci-dessous les côtes de l'Anatolie. La Turquie va par la suite signer de nombreux accords avec les États-Unis.

Le 20 Juillet 1923, le gouvernement provisoire de la Turquie signe le traité de Lausanne avec l'Angleterre, la France, l'Italie, le Japon et la Grèce et redéfinit les frontières de la Turquie (...)

Extraits

[...] Abdullah Gül La Turquie participe très tôt à la construction européenne. En effet dès 1948, elle est membre de l'Organisation Européenne de Coopération Economique puis en 1949 elle adhère au conseil de l'Europe. Vers les années 60, la Turquie propose de plus une demande d'intégration et d'association avec différentes organisations européennes. Ensuite, en 1963, les accords d'Ankara sont signés assurant au niveau de vie de turc des aides de l'UE et promettant ainsi une future intégration de la Turquie à la Communauté. [...]

[...] Toutefois la population de la Turquie pourrait bientôt atteindre les 80 millions. Or si ce pays intègre l'Union Européenne, il aura un pouvoir politique considérable : le nombre de députés européens dépendant de la population. D'autre part, le refus de l'adhésion de la Turquie en Europe est en partie dû aux origines ou à la culture des Turcs, trop éloignées à celles des européens selon ces derniers. Or justement durant l'empire Ottoman en 1566, les frontières du territoire englobaient la Hongrie, la Bulgarie, la Grèce, la Serbie et la Moldavie donc 40% de la population turque a aujourd'hui des origines européennes. [...]

[...] Cette année Istanbul est la capitale de la culture européenne. Culturellement, la Turquie, mélange de traditions et de civilisations ethniques, ne peut être que bénéfique à l'Union apportant de la nouveauté, de la diversité. Mais aussi et surtout, sur le plan religieux, car la Turquie permettrait à l'Union un rapprochement avec la communauté islamique et ainsi avec de nombreux pays musulmans d'Afrique ou du Moyen-Orient. En effet, le cadre pacifique, économique et coopératif de l'UE permettrait l'amélioration des rapports des pays de l'Occident et de la communauté musulmane. [...]

[...] L'Etat de Turquie n'est donc pas plus religieux que d'autres pays d'Europe. Pour d'autres parce que la religion dominante est l'islam et qu'ils souhaitent garder les valeurs culturelles de l'Europe provenant entre autre de la religion chrétienne. Néanmoins, aujourd'hui, on constate, en France par exemple, que la pratique religieuse est de moins en moins présente et avec l'immigration, de nouvelles et nombreuses religions prennent de l'importance dans notre pays, comme l'islam. Pour d'autre, enfin, cela signifie que c'est donc un pays dangereux car islamiste. [...]

[...] C'est seulement l'année dernière, que le président Abdullah Gül reconnaît enfin que les Kurdes n'ont pas les même droits que les Turcs. Cette reconnaissance est déjà un premier pas mais ne règle pas ce problème socioculturel primordial. Il y eu au cours du XXème siècle une forte émigration vers les pays d'Europe et principalement l'Allemagne. Cette émigration dure toujours : la Norvège faisant face à un vieillissement croissant de sa population demande en Février 2008 au Ministre du Travail et de la Sécurité sociale turc l'envoi en Norvège de travailleurs. [...]