Crise zone euro implosion
Dès 1919, dans son livre « La crise de l'esprit », Paul Valéry évoquait l'Europe en parlant d' « un petit cap du continent asiatique ». Dans le contexte actuel, on pourrait redonner un certain écho à ses propos, puisqu'après avoir exercé une hégémonie pendant plusieurs siècles, les États européens tendent, aujourd'hui, à occuper un statut de puissance relative sur la scène internationale.
Ce diagnostic sur l'état des pays européens n'est pas rassurant, à l'heure où le scénario de désintégration de l'Union européenne (UE) est désormais considéré comme possible à défaut d'être considéré comme probable.
Au-delà même des analyses statistiques, qui semblent accréditer l'idée d'un déclin progressif des puissances européennes, ce devenir incertain de l'UE est également porté par un courant de pensée philosophique et politique grandissant.
Ce discours sur le déclin et la crise européenne, que l'on pourrait qualifier d'europessimiste, détermine pour une large part les nombreux débats et polémiques qui se développent à l'intérieur de l'Europe et qui par la suite, saturent les espaces publics nationaux et européens.
On retrouve notamment les débats anciens mais non résolus sur la place de l'UE dans le monde, sur les frontières de l'UE ou encore sur l'évolution de la politique européenne dans un espace mondialisée. Or, à leur manière, toutes ces problématiques européennes reprennent une idée fondamentale qui serait la fin de l'Europe.
[...] Afin de répondre à cette question, une première partie sera consacrée à l'Euro en tant que symptôme d'une crise bancaire mais surtout politique. Puis, une deuxième partie s'interrogera sur les hypothèses d'implosion de la zone euro en prenant l'exemple de la Grèce et de l'Allemagne. Enfin, une troisième et dernière partie mettra l'accent sur les alternatives à la zone euro I. La zone euro, un espace économique et monétaire inachevé. Les dix années ayant précédé la crise se caractérisent par un endettement croissant du secteur financier et des ménages américains absorbé par l'épargne asiatique et chinoise en particulier. [...]
[...] La crise a alors posé le problème de la dette souveraine des Etats. Les PIGS ont atteint des taux d'endettement qu'ils ne peuvent plus assumer seuls. En effet, ces Etats ont vu leurs taux d'emprunt se réévaluer en parallèle de leur perte de crédibilité. Cependant c'est toute la zone qui a pâti de cette perte de confiance sur les marchés et les difficultés rencontrées par ces pays ont mis en avant l'interdépendance des économies et l'impact négatif sur l'ensemble de la zone que peut avoir le surendettement d'un Etat. [...]
[...] Le pacte vise à limiter la dette publique des Etats à un taux inférieur à 60% du PIB et leur déficit public à un taux inférieur à du PIB. Ces critères ont été fixés de manière arbitraire et ont grandement limité la croissance de la zone euro. En effet, pour respecter ces contraintes, qui ne tiennent pas compte de la conjoncture économique, les Etats n'ont pas la possibilité de recourir au stabilisateur automatique. Cela permet notamment de relancer la demande intérieure, en cas de baisse de croissance, par des dépenses budgétaires. Cela s'est traduit par une croissance faible dans les grands Etats de la zone. [...]
[...] La zone euro repose donc plus sur un projet de construction et de renforcement politique de l'Union. Ses créateurs pensaient que l'existence de fait de la zone ferait converger les économies des Etats membres. Cependant, après une décennie, on ne peut que constater que la convergence espérée nécessitait des politiques d'approfondissement qui n'ont pas eu lieu Nous allons donc étudier pourquoi la crise à si durement toucher certaines économies européennes et par là a ébranlé toute la zone du fait de disparités très importantes au sein de l'UEM. B. [...]
[...] La Grèce se trouve donc dans une situation économique et politique extrêmement périlleuse, en 2010 au point que, certains économistes renommés commencent à envisager une possible dislocation progressive de la zone euro. Cette sortie d'Etat membre de la zone euro notamment, été envisagée par beaucoup de Cassandres anglo-saxons qui, chacun à leur manière, ont envisagé des théories montrant l'inéluctabilité de l'implosion de la zone euro, sur le moyen long terme. Ces théories économiques se basent avant tout sur la dichotomie existant entre les pays de la zone euro. Ainsi, la Grèce, qui nous intéresse, a un modèle de développement basé sur la consommation intérieure. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture