Il s'agira ici de comprendre l'essentiel des critères d'adhésion posés par l'Union européenne lors du Conseil de Copenhague en 1993 et la situation politique et économique initiale de la Slovaquie face à ces exigences. Ensuite, on observera à l'aide des rapports successifs de la Commission européenne le progrès accompli par le pays sur la voie de l'adhésion en tenant compte du rôle de la communauté dans ce processus. Enfin, on verra que même si le pays a satisfait aux exigences de la Commission et est devenu un membre régulier de l'Union européenne, un fossé économique l'éloigne encore des anciens membres de l'Union européenne et le pays doit poursuivre les réformes politiques et économiques afin de rattraper ce retard. Tout au long de notre analyse, on va tenter de voir aussi la face cachée de ce développement. Puisque s'il est incontestable que les réformes ont engendré une croissance économique évidente en République slovaque, elles ont également généré des inégalités profondes soumettant la société à une rude pression.
[...] En dépit de ces déséquilibres, la Commission constate en 2002 que depuis 1998, la Slovaquie a réalisé des percées très importantes en matière de fondamentaux politiques ainsi qu'en matière politique en consolidant davantage et en affermissant la stabilité de ses institutions garantissant la démocratie, l'Etat de Droit et les droits de l'homme. La Slovaquie également acomplit des progrès marquants en matière de l'acquis communautaire de sorte qu'en sur 29 chapitres sont provisoirement clôturés, excepté le chapitre relatif à l'agriculture, à la politique de concurrence ainsi que celui concernant les dispositions financières et budgétaires. Toutefois, à part des efforts déployés par le gouvernement, la coopération avec l'Union européenne ainsi que son aide jouent un rôle capital dans les progrès réalisés par la Slovaquie sur le chemin d'adhésion. [...]
[...] Les rapports de la Commission de 1999 à 2003 témoignent de cette tendance générale. Malgré des déséquilibres persistants dans certains domaines, la République slovaque a accompli des progrès considérables et parvenu ainsi à intégrer la première vague des élargissements de l'Union européenne. Or, comme le constate la Commission, la destinée de la Slovaquie au sein de l'Union européenne dépend notamment des efforts que déploit elle- même. La situation politique ainsi qu'économique et sociale reste particulièrement fragile et ce n'est qu'avec la poursuite des réformes que le pays peut rattraper ses homologues européens. [...]
[...] ii) Les perspectives futures de la Slovaquie Le dernier rapport de la Commission européenne, quoique globalement positif, insiste sur les progrès qu'il reste à réaliser par la Slovaquie. Bien que le gouvernement de la Slovaquie ait entrepris de nombreuses réformes, il reste pourtant d'importantes lacunes dans le domaine politique, économique de même que social. Et si le processus de consolidation s'est fait d'une manière efficace et rapide, il n'a pas eu jusqu'alors un impact entièrement positif sur l'ensemble de la population. [...]
[...] Sa coalition, très favorable aux structures européennes, prendra progressivement une série de mesures substantielles de sorte qu'en 1999, la Commission donnera un avis favorable à l'ouverture des négociations avec la Slovaquie. II La Slovaquie sur le chemin d'adhésion Tandis que d'autres pays postcommunistes ont réalisé des progrès marquants, la République slovaque se retrouve en 1998 presque à son point de départ. La politique controversée de M. Meciar a pendant quatre ans empêché des réformes essentielles et renforcé des pratiques illégales et non- transparentes de corruption. Pourtant, les rapports de la Commission des années suivantes présentent une évaluation plus positive. [...]
[...] Même si les réformes ne se font pas encore ressentir dans la société, les perspectives sont prometteuses. La croissance, dont les autorités ont fait leur leitmotiv, est soutenue. Le produit intérieur brut reprend le chemin de la croissance[20] après une période de stagnation dûe aux réformes structurelles. Les investisseurs étrangers perdent leur méfiance en raison d'une certitude juridique plus affirmée et leurs nouvelles engagements ne cessent pas de croître. Ayant attiré sur son territoire des entreprises telles que Peugot ou Kia, La Slovaquie est désormais surnommé Tatra Tigre Le choix politique de M. [...]
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