La question qui se posait au sujet de la politique monétaire de la zone euro. était celle du bilan des dix années de politique monétaire unique. Ce sujet sous-entend que nous nous intéressions seulement aux pays membres de la zone euro, c'est-à-dire aux pays qui ont accepté l'euro. (Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Danemark, Irlande, Royaume-Uni, Grèce, Espagne, Portugal).
L'Union monétaire a fixé irrévocablement les taux de change entre les monnaies participantes et a remplacé les monnaies nationales par une monnaie unique. De fait, la politique monétaire est nécessairement unifiée. C'est le système européen de banques centrales (SEBC) qui exerce la fonction de banque centrale de la zone euro. La politique monétaire est menée par la BCE et les Banques centrales nationales (BCN) qui mettent en œuvre la politique monétaire décidée en commun, et en vertu du principe de subsidiarité.
Gardons bien à l'esprit que les BCN, comme la BCE elle-même, sont indépendantes des autorités politiques et ont l'interdiction de financer les déficits publics. Néanmoins l'indépendance à l'égard du pouvoir politique ne signifie pas que la banque centrale fait ce qu'elle veut, mais seulement que le gouvernement ne peut pas modifier son objectif ni lui dicter sa conduite. La banque centrale choisit ses moyens, pas son objectif. Se pose alors la question de la responsabilité de la Banque centrale. La BCE fait l'objet de nombreuses critiques parce qu'elle échapperait à tout contrôle démocratique et qu'elle manquerait de transparence.
Pour pouvoir faire un bilan de ces dix années de politique monétaire de la zone euro, nous avons choisi dans un but de clarté de nous intéresser seulement aux onze pays fondateurs, nous ne prendrons pas en compte ceux rentrés au fil des années.
L'objectif premier assigné par les textes du Traité de Maastricht au Système européen des banques centrales est d'assurer la stabilité prix. Cet objectif n'est pas propre à l'euro et fait aujourd'hui l'objet d'un consensus international à peu près total.
Pour savoir si la stabilité des prix est atteinte il faut tout d'abord savoir ce qu'elle représente. Dans une économie de marché où les ajustements se font par les prix, ceux-ci changent en permanence. On ne peut donc pas avoir la stabilité des prix à chaque instant. Ce qui est visé c'est la stabilité des prix au niveau de la zone euro. La BCE admet que la stabilité des prix est également menacée par la hausse des prix, mais également par les baisses : inflation et déflation.
Que les prix augmentent ou baissent, c'est un phénomène naturel et nécessaire, mais ce qui est dangereux c'est les anticipations autoréalisatrices soient intégrées dans les décisions économiques, car surgit le danger d'une spirale inflationniste ou déflationniste. La stabilisation des anticipations repose uniquement sur la crédibilité de la banque centrale, et cette crédibilité elle-même ne repose sur rien de vérifiable.
[...] En effet elle a ravivé les hétérogénéités entre les pays, les pays jusque-là convergaient les uns vers les autres, mais la crise a changé la donne. Néanmoins le bilan reste positif, car malgré tout les pays divergent certes mais suivent les mêmes tendances. On peut dire qu'ils réagissent de manière similaire mais dans des proportions différentes. Il est vrai que certains pays ne respectent plus les contraintes imposées lors de leur entrée dans la zone euro, mais la BCE même si elle ne les sanctionne pas tente de les mener dans la bonne direction. [...]
[...] La règle de TAYLOR La BCE doit expliquer au public la façon dont elle compte atteindre son objectif. Cette règle de TAYLOR consiste à comprendre le comportement d'une banque centrale qui annonce une politique de stabilité des prix. La fonction de réaction est la suivante: it = ĩt + (pt-1 pt) + ( yt Inflation output gap Selon cette fonction les taux d'intérêt doivent être égaux au taux de croissance réel de l'économie et suivent donc les taux de croissance réels de l'économie. [...]
[...] Jean-Claude Trichet a estimé qu'il ne serait pas approprié d'introduire le FMI pour qu'il apporte une aide sous forme de secours ou de tout autre type d'aide de cette nature Lorsque vous êtes dans la zone euro, vous avez une sorte de financement automatique de votre compte-courant, et lorsque vous avez un déficit du compte-courant, ce qui a été le cas de la Grèce pendant longtemps ( . ) d'autres pays de la zone euro s'en occupent Il est des plus important d'envoyer une image positive, de limiter les dégâts engendrés par la perte de crédibilité de la Grèce. Mais ces disparités croissantes génèrent des tensions entre les pays membres, c'est ainsi que la chancelière Angela Merkel est opposée à un soutien de la Grèce et a prêché l'orthodoxie budgétaire en Europe au risque d'isoler l'Allemagne. [...]
[...] En effet sa position est assez critique vis-à-vis de l'emploi d'une règle monétaire quelconque. Selon la BCE cette règle est trop stricte et trop insuffisante, elle estime être liée par un objectif de stabilité de prix. Ainsi le comportement de la BCE est prévisible, c'est une règle objective liée à l'inflation et non une règle d'instrument monétaire comme pour la FED. Cependant on constate que la BCE prend sa décision en fonction de la situation économique. Donc même si elle se défend de suivre une règle de TAYLOR on voit bien que dans les faits elle adopte le même comportement que la FED (voir graphique taux directeur de la BCE et PIB). [...]
[...] Le Policy mix c'est l'articulation entre la politique budgétaire et la politique monétaire. La politique budgétaire concerne l'ensemble des décisions que prend l'Etat dans les domaines de la fiscalité et de la dépense publique. Cette politique exerce des actions sur la demande globale pour la répartition des ressources qui peut déterminer la croissance, elle est caractérisée par le déficit public. La politique monétaire quant à elle concerne l'ensemble des décisions qui portent sur le niveau de la masse monétaire et est caractérisée par le niveau des taux d'intérêt, de la croissance économique. [...]
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