La question de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne n'est pas sans provoquer quelques polémiques, dont la vigueur ne peut que retenir l'attention. Lors de la campagne référendaire de 2005 sur le Traité établissant une Constitution pour l'Europe, les débats se sont rapidement cristallisés autour d'une adhésion possible de la Turquie à l'Union européenne, dans un contexte pour le moins « passionnel ».
Dès le 31 juillet 1959, la Turquie a souhaité adhérer au Marché commun. Le processus s'est étalé sur plus de 40 ans, et n'aboutira qu'à l'horizon 2014 : il s'agit de l'une des candidatures les plus lentes et les plus débattues de l'histoire de l'Union européenne.
Cette lenteur s'explique par un certain nombre de spécificités de la candidature de la Turquie par rapport aux autres candidatures « classiques » d'adhésion à l'Union européenne. Mais ce long processus a le mérite d'avoir permis de se poser des questions fondamentales quant à la définition même de l'Union européenne et de ses objectifs à long terme.
[...] C'est ainsi la question fondamentale des frontières de l'Union européenne et plus largement de l'Europe qui est soulevée, avec un pays tel que la Turquie à cheval entre deux continents. Cependant, historiquement, la Turquie est tournée vers l'Europe, à tel point qu'elle a longtemps négligé les relations avec ses voisins du Moyen-Orient. Elle est, depuis 1952, un des piliers de l'OTAN, et elle a été le premier pays musulman à reconnaître Israël et à lier des relations étroites avec l'Etat hébreu. [...]
[...] La Turquie et l'Union Européenne Introduction La question de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne n'est pas sans provoquer quelques polémiques, dont la vigueur ne peut que retenir l'attention. Lors de la campagne référendaire de 2005 sur le Traité établissant une Constitution pour l'Europe, les débats se sont rapidement cristallisés autour d'une adhésion possible de la Turquie à l'Union européenne, dans un contexte pour le moins passionnel Dès le 31 juillet 1959, la Turquie a souhaité adhérer au Marché commun. [...]
[...] de Pierre Chabal et Arnaud de Raulin. 2002 Le débat européen sur la Turquie : quelle Europe ? Quel projet ? Quelle périphérie ? - Abel, Olivier 2006 Chypre : écueil pour la Turquie sur la voie de l'Europe. [...]
[...] La Turquie reste un pays relativement pauvre. Son PIB par habitant ne représente que 28,5% de la moyenne de l'Union européenne (mais ce niveau est comparable à celui de la Roumanie ou de la Bulgarie). Un Turc sur trois est employé dans le secteur agricole, ce qui entraînerait des dépenses budgétaires considérables pour l'Union européenne dans le cadre de l'application de la politique agricole commune. La Commission précise qu'en cas d'adhésion de la Turquie, plusieurs régions bénéficiant des fonds structurels dans les Etats membres actuels pourraient perdre leurs droits mais la Turquie reste un marché d'une taille importante pour les investisseurs européens L'adhésion de la Turquie crée des polémiques au sein de l'Union européenne La situation historique et géographique de la Turquie pose la question de sa vocation à faire partie de l'Union européenne. [...]
[...] D'un point de vue religieux, l'islam turc est lui-même très divers et on compte également des communautés chrétiennes et juives. Par ailleurs, la Turquie moderne a connu pendant tout le siècle dernier une longue maturation laïque sous l'influence du kémalisme, tradition que les islamistes modérés de l'AKP (au pouvoir depuis 2002) n'ont pas été remise en cause. L'argument religieux a été rejeté à plusieurs reprises par l'Union européenne, notamment par le refus d'inscrire la référence chrétienne dans le Traité établissant une Constitution pour l'Europe, ceci d'autant plus que des Etats majoritairement musulmans ont vocation d'entrer à terme dans l'Union européenne (Albanie, Bosnie ou Macédoine). [...]
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