L'étude des finances publiques dans les différents pays de l'Union européenne révèle une tendance à une dépense publique en moyenne élevée, et supérieure à celle de l'ensemble des pays de l'OCDE. Pour autant, cette dépense publique élevée doit être interprétée différemment selon les pays, selon son degré de soutenabilité. Il n'y a pas de corrélation absolument établie entre une bonne maîtrise des finances publiques et un faible niveau de dépense publique.
[...] ( Enfin, neuf pays présentant un risque faible : le Danemark, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas, l'Autriche, la Pologne, la Finlande et la Suède. Ces pays ont pris le plus grand nombre de mesures pour tenir compte du vieillissement de leur population, ce qui signifie une position budgétaire solide (excédents substantiels, réduction de la dette et/ou accumulation d'actifs) et/ou des réformes globales des régimes de retraite, impliquant parfois un transfert vers des régimes privés. Mais cela ne signifie pas qu'il n'existe aucun risque pour la viabilité à long terme. [...]
[...] III - Les solutions envisageables L'amélioration de la soutenabilité des finances publiques peut passer par : - une réduction rapide de la dette : les États membres doivent atteindre et conserver des positions budgétaires saines et réduire leur dette publique avant que le vieillissement de la population ne se traduise par une hausse des dépenses publiques ; - un relèvement des taux d'emploi et de productivité : il est nécessaire de relever les taux d'emploi (notamment pour les femmes et les travailleurs plus âgés). En outre, des mesures appropriées devraient être envisagées pour accroître l'offre et l'utilisation de la main- d'œuvre ; - une réforme des systèmes de retraites, de soins de santé et de prise en charge de la dépendance : les États membres doivent envisager des réformes appropriées de leurs systèmes sociaux notamment pour les rendre financièrement viables. Ces grands axes de réformes ont déjà été engagés dans la plupart des pays de l'UE. [...]
[...] Pour autant, cette dépense publique élevée doit être interprétée différemment selon les pays, selon son degré de soutenabilité. Il n'y a pas de corrélation absolument établie entre une bonne maîtrise des finances publiques et un faible niveau de dépense publique. I Des finances publiques marquées par un fort taux de dépenses Malgré des soldes peu comparables (graphique les 27 pays de l'Union sont caractérisés par un haut niveau de dépenses publiques (graphique 2). Celles-ci représentent en moyenne du PIB en 2002, contre en moyenne au sein de l'OCDE (et 35% aux Etats-Unis et 38% au Japon). [...]
[...] ( Six pays présentent un risque élevé : la République tchèque, la Grèce, Chypre, la Hongrie, le Portugal et la Slovénie. Le risque élevé se manifeste notamment par une augmentation très significative des dépenses liées au vieillissement à long terme. De plus, certains de ces pays enregistrent des déficits élevés et parfois un endettement important ; ( Dix pays présentent un risque moyen : la Belgique, l'Allemagne, l'Espagne, la France, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, Malte, la Slovaquie et le Royaume-Uni. [...]
[...] Graphique 1 : Graphique 2 : Graphique 3 : Il est toutefois difficile de comparer les données brutes, car les finances publiques des pays de l'Union intègrent souvent le financement de prestations sociales. Un système social développé et majoritairement financé sur ressources publiques est l'une des caractéristiques des pays européens. Enfin, le niveau des prélèvements obligatoires (et donc des recettes de l'Etat) varie selon les différents pays de l'UE : II La question récurrente de la soutenabilité des finances publiques Tous les pays d'Europe se trouvent confrontés à la question de la soutenabilité de leurs finances publiques, c'est-à-dire de la viabilité de leur financement à long terme. [...]
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