Le projet européen en chantier (1957-1989)

Thèmes abordés

Projet européen, Général De Gaulle, politique de la chaise vide, PAC (Politique Agricole Commune), système de Bretton-Woods, Traité de Maastricht, 1957-1989

Résumé du document

Dans un 1er temps, l'Europe des Six doit faire face à des blocages qui sont liés à l'attitude du Général De Gaulle :
- Premièrement, il s'oppose à l'élargissement du Royaume-Uni. Il leur reproche leur manque de loyauté envers l'Europe et leurs liens trop privilégiés avec les Etats-Unis. De Gaulle préfère privilégier l'axe franco-allemand, symbole de la réconciliation européenne. Il signe donc le Traité de l'Elysée avec le chancelier allemand Adenauer le 22 janvier 1963.
- Deuxièmement, il s'oppose en 1965 à ce que les décisions soient prises à la majorité et non à l'unanimité. Il bloque le fonctionnement de la CEE pendant plusieurs mois en pratiquant la politique de la chaise vide. L'Europe politique est alors en panne mais l'intégration économique progresse.
Exemples : L'Union douanière est achevée en 1968, la Mise en place en 1962 de la PAC (Politique Agricole Commune) ce qui entraîne la modernisation de l'agriculture européenne

Extraits

[...] Pour relancer le projet européen, le couple franco-allemand favorise la signature de l'Acte Unique (projet ambitieux porté par le français Jacques Delors). Il s'agit d'accélérer la création d'un marché unique avec libre circulation des marchandises, des capitaux, des hommes avec l'accord de Schengen (qui supprime les contrôles aux frontières) et la mise au point du programme Erasmus. Par ailleurs, sur certains sujets, le vote peut se faire à la majorité qualifiée. Mais les blocages persistent : Le Royaume-Uni n'est pas un partenaire facile et Margaret Thatcher veut renégocier le budget européen. Les élargissements vers les pays européens plus pauvres. [...]

[...] Ce projet a été rejeté par la France et les Pays-Bas. L'opposition en France venait du Front National et des partis de gauche pour des motivations diverses. Ce projet de Constitution a été remplacé par le Traité de Lisbonne moins ambitieux. Les élargissements posent une question identitaire Il y a le problème des romes et de la libre circulation des populations en Europe ainsi que le problème des débats autour de l'entrée de la Turquie. Des faiblesses persistantes Un sentiment européen en crise De nombreux pays ont des difficultés budgétaires (crise des déficits publics). [...]

[...] Au contraire, les autres pays qui ont moins de déficits comme l'Allemagne bons élèves refusent de payer pour les mauvais élèves de l'Union Européenne. On assiste par ailleurs à une Europe à la carte Les citoyens européens considèrent le fonctionnement des Institutions trop complexes. On parle de déficit démocratique (cf l'importance des abstentions élevées aux élections européennes). L'Union Européenne reste faible politiquement sur la scène internationale L'Union ne dispose pas encore d'armée véritable. Elle dépend encore de l'OTAN pour assurer sa défense. Il y a aussi une difficulté à avoir une politique étrangère commune. [...]

[...] L'Europe politique est alors en panne mais l'intégration économique progresse. Exemples : L'Union douanière est achevée en 1968. Mise en place en 1962 de la PAC (Politique Agricole Commune) ce qui entraîne la modernisation de l'agriculture européenne. Elargissement et approfondissement (1969-1989) La naissance de vie politique européenne 2 nouvelles Institutions supranationales: Le Conseil Européen (mis en place en 1974) qui réunit deux fois par an des chefs d'Etat et de gouvernement. La Cour de Justice vérifiant que les lois soient conforment au Traité. [...]

[...] Le Parlement a un pouvoir législatif. La citoyenneté européenne est créée et on a une ébauche d'une politique étrangère commune. On a bien un recul des souverainetés nationales. Mais la conciliation est difficile entre les élargissements très nombreux et l'approfondissement L'Union Européenne passe de 12 à 28 Etats-Membres (2013 + Croatie) En 1995, il y a l'adhésion sans problème de 3 démocraties occidentales développées (Autriche, Suède, Finlande). Mais en 2004, l'Union Européenne doit intégrer 10 pays d'un coup dont 8 qui faisaient partis de l'ancien bloc communiste d'Europe de l'Est. [...]