Suite à la réponse positive du peuple polonais au referendum relatif à l'adhésion à l'Union européenne du 8 juin 2003, la Pologne, avec les neuf autres pays adhérents, adhérera à l'Union européenne le 1er mai 2004. La Pologne est le pays clef de cet élargissement historique. Ce pays concentre, en effet, tous les défis posés par cet élargissement sans précédent dans l'histoire de la construction européenne :
- d'abord, l'intégration de la Pologne va faire entrer dans l'Union européenne un pays de 38,7 millions d'habitants, mais dont le PIB réel par habitant n'est égal qu'au quart de la moyenne communautaire. Par ailleurs, l'intégration de l'agriculture polonaise suscitera de sérieuses difficultés ;
- ensuite, la transposition du droit communautaire dans la législation nationale d'un pays ayant connu un régime totalitaire pose un réel défi administratif et juridique. A cet égard, la Pologne doit encore fournir des efforts importants avant son adhésion pour respecter ce critère essentiel. En outre, cet alignement législatif lui impose de renforcer encore substantiellement ses capacités administratives, afin qu'elle puisse appliquer de manière effective l'ensemble de l'acquis ;
- enfin, les prises de position de la Pologne dans l'affaire irakienne et les réactions suscitées dans ce pays par les propos du Président de la République sur les pays signataires de la lettre des huit illustrent les problèmes que poseront le fonctionnement d'institutions associant vingt-cinq pays et la volonté de l'Europe de s'affirmer progressivement comme une puissance politique sur la scène internationale. Le poids institutionnel de la Pologne dans l'Union ne sera pas négligeable et son histoire, son importance démographique et économique comme sa position de future frontière orientale de l'Union européenne en font l'acteur central de cet élargissement : une intégration réussie de ce pays aura valeur de succès pour l'ensemble du processus d'élargissement.
[...] Au total, de 2004 à milliards d'euros seront engagés en Pologne, dont 11,368 milliards d'euros au titre des Fonds structurels et du Fonds de cohésion. La Pologne a obtenu des concessions agricoles adaptées à ses besoins, soit : le bénéfice progressif des aides directes selon les modalités prévues pour les dix futurs membres ; la possibilité d'ajouter un complément national permettant d'atteindre dès des aides communautaires en vigueur ; des adaptations pour les quotas laitiers ; et des adaptations sur le développement rural. [...]
[...] Le solde est également négatif avec l'Union européenne, soit un déficit de 335 millions de dollars en 2000. La Pologne et son agriculture sont confrontées à un immense défi, celui de la modernisation, qui doit être impérativement relevé. Or, ce pari sur l'avenir ne pourra bénéficier d'un contexte socio-économique comparable à celui des Trente Glorieuses : d'une part, le suremploi rural ne pourra être résorbé par un marché du travail victime d'un taux de chômage élevé, d'autre part, une migration rurale non contrôlée dans des villes souffrant d'un déficit de logements et d'infrastructures pourrait avoir de graves répercussions. [...]
[...] Ce jugement négatif se greffe sur un sentiment largement partagé selon lequel l'agriculture polonaise est à un tournant de son histoire. En Pologne, l'agriculteur a toujours été perçu comme la colonne vertébrale de la Nation. Si la part de l'agriculture dans le PIB, qui est de n'est pas très éloignée de celle des Quinze ( en moyenne), ce secteur emploie toujours environ 2 millions de personnes, soit ou le quart de la population active. Une structure agricole qui doit évoluer Le potentiel agricole de la Pologne est incontestable. [...]
[...] La Pologne est le pays clef de cet élargissement historique. Ce pays concentre, en effet, tous les défis posés par cet élargissement sans précédent dans l'histoire de la construction européenne : - d'abord, l'intégration de la Pologne va faire entrer dans l'Union européenne un pays de 38,7 millions d'habitants, mais dont le PIB réel par habitant n'est égal qu'au quart de la moyenne communautaire. Par ailleurs, l'intégration de l'agriculture polonaise suscitera de sérieuses difficultés ; - ensuite, la transposition du droit communautaire dans la législation nationale d'un pays ayant connu un régime totalitaire pose un réel défi administratif et juridique. [...]
[...] La Pologne est le quatrième marché à l'exportation de l'Union européenne, derrière les Etats-Unis, la Suisse et le Japon. Cependant, ces résultats économiques impressionnants n'ont pas été accompagnés de progrès comparables dans le domaine du niveau de vie. Le PIB par habitant en Pologne est de euros, ce qui la place en sixième position des pays adhérents, derrière Chypre, la Slovénie, la République tchèque, la Hongrie, la Slovaquie, et loin derrière le PIB par habitant de l'Union ( euros). En pourcentage, la Pologne atteignait de la moyenne communautaire en 2001 ( en 1997). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture