Les Balkans sont constitués des pays issus de la dissolution de l'ex-Yougoslavie (Bosnie-Herzégovine, Croatie, République de Serbie, Monténégro, Slovénie et l'Arym, Ancienne République Yougoslave de Macédoine) mais aussi de l'Albanie, Roumanie et Bulgarie. Les Balkans constituent un double défi pour l'Union Européenne : ils sont à la fois un "pré carré", un voisinage qu'il faut contrôler et stabiliser et aussi le banc d'essai de la PESC et de la PESD. En effet, l'éclatement de l'ex-Yougoslavie en 1991 a démontré l'incapacité de l'UE à œuvrer pour le rétablissement de la paix malgré la Coopération Politique Européenne et la PESC naissante. Le Haut Représentant pour la PESC, Javier Solana résume l'importance des Balkans pour l'UE : "les Balkans sont à nos portes et la sécurité de l'Europe dépend de leur stabilité. Ils sont aussi un moyen de tester la PESC. Dans les Balkans plus qu'ailleurs, l'Union Européenne doit faire ses preuves."
Après avoir fait la preuve de son incapacité à trouver une réponse politique et à intervenir militairement lors de la crise des Balkans dans les années 1990, l'Union Européenne a développé une politique globale pour la région, en insistant sur le partenariat économique et en offrant une perspective d'association et à terme d'intégration européenne aux pays des Balkans.
La politique actuelle de l'Union Européenne semble renforcée (influence politique et actions visibles). Les objectifs de stabilisation des "Balkans occidentaux" (Croatie, Arym, Albanie, Serbie Monténégro et Bosnie Herzégovine) sont toutefois inachevés tandis que les perspectives d'intégration restent incertaines.
[...] Une politique européenne pour les Balkans ? Les Balkans sont constitués des pays issus de la dissolution de l'ex-Yougoslavie (Bosnie-Herzégovine, Croatie, République de Serbie, Monténégro, Slovénie et l'Arym, Ancienne République Yougoslave de Macédoine) mais aussi de l'Albanie, Roumanie et Bulgarie. Les Balkans constituent un double défi pour l'Union Européenne : ils sont à la fois un "pré carré", un voisinage qu'il faut contrôler et stabiliser et aussi le banc d'essai de la PESC et de la PESD. En effet, l'éclatement de l'ex- Yougoslavie en 1991 a démontré l'incapacité de l'UE à œuvrer pour le rétablissement de la paix malgré la Coopération Politique Européenne et la PESC naissante. [...]
[...] Un autre instrument est celui des préférences commerciales : en novembre 2000, l'UE a accordé le quasi libre accès à ses marchés pour faire progresser les importations en provenance des Balkans. Enfin, l'assistance économique est en progression. Elle a représenté 5 milliards d'euros de 1991 à 2000. Elle s'élève à 4,65 milliards pour 2000-2006. Le programme d'assistance CARDS[3] est octroyé pour la période 2002-2006 sur la base de stratégies pluri- annuellespluriannuelles (deux volets : reconstruction et développement de la capacité institutionnelle). [...]
[...] Exemples d'actions financées par CARDS : missions d'assistance douanière, aide à la reconstruction au Kosovo, création de réseaux d'épargne et de crédit pour le développement rural, aide d'urgence pendant l'hiver 2000 pour la Serbie L'éclatement de la Yougoslavie s'est traduit par la création de 5000 km de frontières nouvelles à contrôler. La présidence grecque a rappelé que "l'Union doit jouer un rôle plus important dans la région" (premier semestre 2003) et a pesé pour augmenter le montant de l'aide allouée aux Balkans. [...]
[...] Cependant, les présidents de la Croatie, l'Arym, l'Albanie, la Serbie-Monténégro et la Bosnie-Herzégovine ont demandé à l'Union de mener une politique d'ouverture (déclaration faite au sommet d'Ohrid en juin 2003). Ces pays doutent de l'engagement de l'Union à les intégrer et ce en dépit des efforts réalisés par la présidence grecque[5] en faveur de la région. Des objectifs non atteints et des incertitudes demeurent pour les pays des "Balkans occidentaux", ce qui entrave peut-être la stabilisation de la région tout entière. La chute de Milosevic (décembre 2000) n'a pas suffi à stabiliser la Serbie-Monténégro (assassinat du premier ministre serbe Zoran Djindjic en mars 2003). [...]
[...] L'aide sera de plus en plus ciblée sur l'appui aux réformes et au renforcement des institutions. Le processus de stabilisation et d'association se veut un catalyseur de réformes politiques et économiques, le programme est très ambitieux (reconstruire les Etats, construire des institutions efficaces et démocratiques, assainir l'économie -lutte contre les trafics en tous genres- et s'attaquer à la pauvreté, renforcer la coopération régionale pour lutter contre la criminalité[4]); La Commission surveille par le biais de ses "Task Forces consultatives" et de rapports annuels l'évolution de la situation dans chaque pays mais les résultats sont modestes. [...]
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