La notion même de « défense européenne » a fait l'objet d'un compromis historique entre fédéralistes et souverainistes, « neutralistes » et « interventionnistes ». Celle-ci ne doit pas en effet désigner la défense collective des pays européens contre une agression extérieure, qui reste garantie par l'OTAN, mais la simple gestion des crises internes pour lesquelles l'OTAN ne souhaite pas s'impliquer.
Dans cette perspective, ce n'est qu'avec le traité de Nice que la PESD a été formellement constituée. Composante de la PESC, elle doit répondre à une double ambition de l'UE : s'affirmer comme un acteur politique majeur sur la scène internationale en défendant des valeurs européennes, et apporter une réponse plus efficace pour les gestions et préventions des crises.
Si elle est née de l'échec des initiatives visant à faire de l'UEO une organisation de défense européenne autonome et souveraine, la PESD apparaît aujourd'hui comme un mode original de gestion des crises (I).
Par ailleurs, bien que le caractère opérationnel de la PESD reste limité par des difficultés de fond, les progrès récemment accomplis peuvent inciter à l'optimisme (II)...
[...] Avec la crise du Kosovo, cette position s'est infléchie. C'est en effet exclusivement sous la pression européenne que les Etats-Unis se sont décidés à intervenir, à travers l'OTAN, dans la crise du Kosovo. Celle-ci a ainsi mis en lumière l'intérêt que pourrait présenter une défense européenne qui permettrait aux européens de régler seuls les crises dans lesquelles les Etats-Unis ne souhaitent s'impliquer. Ainsi, loin d'être en situation de conflit d'intérêt ou de redondance avec l'OTAN, la PESD pourrai accroître les capacités de l'Alliance, en utilisant au besoin ses moyens. [...]
[...] Ainsi, en ce qui concerne les capacités civiles, les progrès réalisés ont conduit à la décision prise par l'Union au Conseil européen de Séville de juin 2002, de mener dès le 1er janvier 2003 une mission de police (MPUE) pour assurer la relève de la mission International Police Task Force (IPTF) des Nations unies en Bosnie-Herzégovine (envoi de 500 policiers en vue d'assister, de contrôler, etc, les forces de polices locales). Il s'agissait bien alors de la première décision du genre. [...]
[...] Dès lors, l'Union Européenne est en mesure de mettre en œuvre sa première opération militaire Dans ces conditions, la conduite d'une première opération militaire de la PESD en Macédoine paraît désormais acquise. Après avoir confirmé au Conseil européen de Copenhague qu'était prête à assurer le plus tôt possible la relève de l'opération militaire dans l'ARYM, en consultation avec l'OTAN, l'UE a invité à cette occasion les organes compétents de l'UE à mener à bien les travaux sur l'approche globale de l'opération, y compris la définition d'options militaires et des plans pertinents. La mission européenne pourrait commencer au début du printemps 2003. [...]
[...] Ils s'abstiennent de toute action contraire aux intérêts de l'Union ou susceptible de nuire à son efficacité en tant que force de cohésion dans les relations internationales. Le Conseil veille au respect de ces principes. Article La politique étrangère et de sécurité commune inclut l'ensemble des questions relatives à la sécurité de l'Union, y compris la définition progressive d'une politique de défense commune, conformément au deuxième alinéa, qui pourrait conduire à une défense commune, si le Conseil européen en décide ainsi. [...]
[...] Les mécanismes de financement des opérations devraient être réformés et la création d'une académie militaire européenne a été suggérée. Enfin, pour faciliter la flexibilité dans la prise de décision, dans la perspective de l'élargissement, le groupe propose que la règle de l'unanimité soit assouplie par l'application d'une l'abstention constructive et qu'une forme de coopération militaire plus étroite soit établie entre les seuls Etats qui le désirent. A ce titre, si le document franco-allemand propose d'utiliser l'instrument de la "coopération renforcée" en matière de défense, en adaptant les dispositions du Traité de Nice, M. [...]
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