Le parti populaire européen et le parti socialiste européen

Résumé du document

Le parti populaire européen et le parti socialiste européen sont deux formations politiques qui sont nées avec l'Europe et qui ont évolué avec elle. De construction, d'histoire, et d'objectifs antagonistes, ces deux partis ont pourtant un but commun, promouvoir le sentiment européen, influencer les décisions à l'échelle européenne, et faire connaître leurs convictions et visions respectives.
Quelles sont donc les étapes décisives de la construction de ces partis, quelles sont leurs positions face aux débats qui agitent l'Europe, et existe-t-il des divergences à la fois entre eux, mais aussi internes à ces formations ?

Extraits

[...] Avec un renforcement des conservateurs en GB et des dérives de la CDU-CSU, le PPE était menacé en son sein d'euro scepticisme. Pour y répondre, un groupe appelé le groupe Schuman s'est créé pour réaffirmer la vocation europhile de ce parti, et exclure définitivement l'extrême droite de ce parti. D'autres mettaient en avant les sujets de discorde dans le PPE comme la PAC, le pacte de stabilité (J.Chirac et S.Berlusconi ont demandé des assouplissements), et la dérégulation des marchés. Enfin, les projets antagonistes concernant la politique étrangère à adopter parachèvent la cacophonie dans le parti : entre Espagnols et Britanniques atlantistes, et Français et Allemands plus réticents, les points de désaccord sont nombreux. [...]

[...] -Le manque de volonté de la part des gouvernements respectifs de donner une visibilité aux institutions européennes et donc aux partis. II) Des tensions animent PPE et PSE concernant les grands débats européens Une vision différente de l'avenir de l'Europe et de son rôle selon les deux partis Les chrétiens-démocrates conservateurs du PPE s'accordent sur la nécessité d'une Europe forte et intégrée institutionnellement, avec comme fil conducteur, une acceptation pleine et entière de l'économie de marché et de ses mécanismes. [...]

[...] Déjà, aux balbutiements de la construction européenne, le PPE a fait partie intégrante de la construction des institutions. Depuis 1999, le PPE a plus souvent fait partie de la majorité que tout autre groupe du Parlement (au nombre de lors des séances plénières. Le PPE a aussi fourni des cadres aux institutions européennes, sur les 22 présidents des commissions parlementaires, neuf ont été issus du PPE. Si l'on s'en tient à la vision que les membres du PPE ont de leur propre rôle au sein de l'union, ce parti a toujours été le fer de lance de l'unification européenne Néanmoins, il apparaît que PPE et PSE ont pour but commun de faire dialoguer les citoyens de chaque nation et les hommes politiques qui les représentent au plus haut niveau européen. [...]

[...] Le parti populaire européen et le parti socialiste européen Le parti populaire européen et le parti socialiste européen sont deux formations politiques qui sont nées avec l'Europe et qui ont évolué avec elle. De construction, d'histoire, et d'objectifs antagonistes, ces deux partis ont pourtant un but commun, promouvoir le sentiment européen, influencer les décisions à l'échelle européenne, et faire connaître leurs convictions et visions respectives. Quelles sont donc les étapes décisives de la construction de ces partis, quelles sont leurs positions face aux débats qui agitent l'Europe, et existe-t-il des divergences à la fois entre eux, mais aussi internes à ces formations ? [...]

[...] Les socialistes français qui n'ont toujours pas pris le tournant de la sociale démocratie (doivent-ils le prendre d'ailleurs) sont souvent en désaccord avec des travaillistes plus émancipés des dogmes En résumé, les partis du PPE et du PSE sont donc des groupes piliers dans le fonctionnement des institutions européennes même s'ils sont largement méconnus du grand public. Leurs idéaux respectifs sont évidemment louables mais constamment menacés par des contradictions internes et des batailles politiques au Parlement, et à la Commission. Bibliographie - LAUDE Yannick, le parti populaire européen devient-il eurosceptique ? .La Croix avril 2000. [...]