In varietate concordia (unie dans la diversité) telle est la devise de l'union européenne. Est-elle applicable à la grande Europe géographique c'est-à-dire à un ensemble de 50 pays et de près d'un milliard d'habitants ? Nous éluderons la question d'une gouvernance européenne au sens large pour considérer l'Union européenne comme un moteur d'institutionnalisation et de pacification des relations entre une multitude d'Etats dans une zone auparavant fragile.
Les prémices de la construction européenne ont eu lieu il y a près de 60 ans et au fil des années la diversité au sein de cette union entre pays européens s'est accrue de même que le nombre de pays au cours des différents élargissements. Des institutions ont été créées afin de coordonner et de « gouverner » cet espace géopolitique et économique dont l'importance n'a fait que grandir au fil du temps. Mais que signifie gouverner ? Diriger une embarcation à l'aide d'un gouvernail ? La métaphore serait plaisante et pourrait s'appliquer au niveau européen si l'on parlait de gouvernails au pluriel, dès lors intéressons nous à une autre définition qui est : diriger la conduite de choses, de personnes (voire même un (ou plusieurs) pays).
Cette définition semble plus à même de nous satisfaire et nous permet de nous interroger quant à la problématique de ce sujet : ''Où se situe le pouvoir européen et quelle place pour celui-ci ?''
[...] Ceci est notamment un problème pour Barack Obama et ce dernier n'a pas manqué de s'exprimer à ce sujet. Un mode de gouvernance peu lisible aux frontières floues : Au niveau européen, la séparation des pouvoirs n'est pas aussi nette et claire que dans un Etat démocratique « traditionnel ». Cela peut expliquer le manque d'adhésion citoyenne. Le triangle institutionnel donne l'impression d'un pouvoir hégémonique et technocratique. Le traité de Lisbonne a pour but de simplifier et de clarifier la situation en définissant plus précisément les pouvoirs. [...]
[...] III) La gouvernance, une interprétation européenne du pouvoir ? Gouvernance multi niveau : Il y a une imbrication des pouvoirs et des organes décisionnels entre niveau national et niveau communautaire. De plus, concernant le mode de décision communautaire on distingue deux types de domaines principaux : domaine de compétence exclusive de l'union et domaine de compétence partagée avec les Etats membres. Subsidiarité/Proportionnalité dégressive : Ces deux principes sont les guides du processus décisionnel de l'Union européenne depuis le traité de Maastricht. [...]
[...] L'on comprend aisément que sa complexité résulte de la façon dont elle s'est faite mais pour exister véritablement il faudra pourtant qu'elle parle d'une seule voix. Une meilleure définition des rôles est aussi démocratiquement essentielle. Que chaque pouvoir ait un champ d'action clair afin que le compromis européen soit viable et rassurant. Du point de vue de la légitimité une autre question se pose : l'Europe qui s'est faite par le marché doit se montrer capable de dominer politiquement les difficultés économiques pour ne plus donner l'impression d'être gouvernée par le marché. [...]
[...] Les prémices de la construction européenne ont eu lieu il y a près de 60 ans et au fil des années la diversité au sein de cette union entre pays européens s'est accrue de même que le nombre de pays au cours des différents élargissements. Des institutions ont été créées afin de coordonner et de « gouverner » cet espace géopolitique et économique dont l'importance n'a fait que grandir au fil du temps. Mais que signifie gouverner ? Diriger une embarcation à l'aide d'un gouvernail ? [...]
[...] De plus, on ne peut considérer les traités comme proprement constitutionnels. Un régime de compromis : On peut parler de fédération dans la confédération ce qui révèle le compromis sur lequel repose le fonctionnement de l'Union. L'absence de constitution est contrebalancée par un traité jouant son rôle, l'Europe apparait comme un « presqu'Etat ». II) Représentation du pouvoir : ‘'Qui est au bout du ‘'téléphone européen'' ? Une entité sans tête : Il y a au sein de l'UE un ensemble d'organes décisionnels mais il n'y en a pas un qui domine réellement et on ne peut placer un seul visage sur ‘'qui détient le pouvoir européen''. [...]
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