France, Royaume-Uni, Allemagne, trois conceptions, construction européenne
En janvier 2013, David Cameron, premier ministre britannique, annonçait un référendum au Royaume-Uni avant 2017 sur une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. En mai 2013, la France obtenait un délai de 2 ans pour ramener le déficit budgétaire aux 3% exigés par Bruxelles, alors que l'Allemagne exhorte au sérieux budgétaire le plus strict depuis la crise de l'euro. Ces trois pays, leaders en Europe, ont donc aujourd'hui chacun leur position vis-à-vis de l'Union, entraînant parfois des tensions en Europe. Mais des divergences existent depuis la naissance de l'idée européenne. La construction européenne correspond à un processus mis en place sur une période de 50 ans, dont l'organisation s'est progressivement imposée aux États membres et qui tente de faire reconnaître sa légitimité par le reste du monde. Mais la construction européenne se continue aujourd'hui, par l'élargissement de l'Union, par de nouvelles prérogatives accordées au parlement, ou par l'évolution du monde qui l'entoure et qui oblige l'Union à évoluer. La France et l'Allemagne, le couple franco-allemand, sont deux puissances leaders en Europe avec le Royaume-Uni dans une moindre mesure, notamment sur le plan économique puisque le RU ne fait pas partie de la zone euro et n'a jamais manifesté un enthousiasme particulier dans la construction européenne.
[...] La France et l'Allemagne, le couple franco-allemand, sont deux puissances leaders en Europe avec le Royaume-Uni dans une moindre mesure, notamment sur le plan économique puisque le RU ne fait pas partie de la zone euro et n'a jamais manifesté un enthousiasme particulier dans la construction européenne. Ces trois leaders ont donc chacun leurs positions, en partie pour défendre leur intérêts particuliers mais aussi pour défendre leur propre conception de l'Union Européenne. Si les trois leaders de l'Europe ont des conceptions différentes de l'UE, ne faut il pas les mettre de côté au nom d'un intérêt commun pour arriver à finaliser une véritable construction européenne toujours en cours ? [...]
[...] Il existe des divergences dès les idées fondatrices entre les leaders de l'Europe, mais une volonté commune les pousse à faire des compromis dans la construction européenne. Mais ils ont ainsi fait de l'Europe un projet inachevé et aujourd'hui peut-être menacé. I. Il existe des divergences dès les idées fondatrices entre les leaders de l'Europe 1. L'idée européenne dans l'entre deux guerre - militantisme mystique : nécessité morale - Comte Richard Coudenhove Kalergi (tchèque naturalisé Fr) : publie Paneuropa 1923 : favorable à une constitution commune. [...]
[...] Le parlement devient co-législateur avec le conseil des ministres (qui représente les états membres) dans des domaines qui étaient auparavant réservé au seul conseil des Ministres, et le traité introduit de nouveaux domaines législatifs où le parlement serait compétent (tourisme, énergie . En étendant les compétences du parlement européen, institution directement élue, le nouveau traité comble le déficit démocratique attribué à l'UE. [...]
[...] Tandis que les citoyens européens se désintéressent de la question européenne - absentéisme aux élections européennes : taux de participation n'a jamais dépassé 40% au RU, taux en baisse constante en France en 2009 - et ce alors que parlement renforcé avec le traité de Lisbonne[1] - on peut signaler plus récemment en France (septembre 2013) : article dans le projet de loi de finance 2014 déposé par le ministère de l'Intérieur : suppression de l'envoi postal des professions de foi des candidats aux élections européennes (seulement - sera vraisemblablement retiré mais montre quand même le désintérêt avoué de ces élections Conclusion Ainsi les dirigeants européens ont chacun dû faire des compromis par rapport à leur conception première de l'Europe pour arriver à construire l'Europe d'aujourd'hui. Mais l'Union européenne semble aujourd'hui arriver à ses limites, appelant ainsi ses dirigeants à franchir un nouveau pas dans la construction européenne. Mais les citoyens européens s'en désintéressent et ne semblent pas se sentir concernés notamment par les élections du parlement européen. La France, le Royaume Uni et l'Allemagne sont aujourd'hui les mieux placés pour relancer cette construction, malgré leurs divergences de point de vue. [...]
[...] (crise de 5 ans, chèque accordé à Fontainebleau en juin 1984, pendant lesquelles la construction européenne est stoppée) - finalement reçoivent chaque année un chèque de 66% de la différence entre leur participation au budget et ce qu'ils ont reçu - PAC : ne reçoivent rien et donnent : d'où les 66% - beurre néo-zélandais : exception pour UK (Commonwealth) 3. Laissant le couple Franco-Allemand être moteur en Europe - CECA : symbole réconciliation + premier pas vers la construction européenne - depuis on parle du couple franco allemand - couple économique surtout - mais couacs depuis la crise de = All ne veut pas payer pour Fr qui rechigne à faire des réformes structurelles III. Mais ils ont ainsi fait de l'Europe un projet inachevé et aujourd'hui peut-être menacé 1. [...]
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