Dès les années cinquante, le Benelux, l'Italie et la République Fédérale d'Allemagne se disent favorables à une union politique mais la France s'opposa à ce qui affaiblirait sa souveraineté nationale. Pourtant, elle apparaît aujourd'hui comme un moteur de la construction européenne.
Nous pourrions donc nous demander ce qui a poussé la France à s'impliquer dans la construction européenne.
C'est dans un contexte d'après-guerre que s'est vraiment formalisé la construction européenne, aussi était-il nécessaire pour la France de collaborer avec ses voisins, notamment pour pouvoir supporter le coût de la reconstruction. Enfin, à plus long terme, la construction de l'Europe est un moyen pour la France de s'affirmer mondialement.
[...] Jean Monnet proposa alors au Président du Conseil et à Robert Schuman un plan Schuman élargi aux questions de défense, qui fut accepter par l'Assemblée nationale malgré son manque d'enthousiasme : une armée européenne rattachée à des institutions européennes. Le traité fut rapidement ratifié par l ‘Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg, et plus tardivement par l'Italie. La France offrit, par contre, le spectacle consternant aux yeux du monde de le rejeter après l'avoir proposé et l'avoir signé. L'échec de la CED ayant consacré l'abandon de l'unification militaire et politique, devenus sujets tabous pour longtemps, il ne restait plus qu'à reprendre la voie de l'intégration économique qui avait réussi avec la CECA. [...]
[...] Créée par le traité de Paris, signé le 18 avril 1951 par la Belgique, la France, la République fédérale d'Allemagne, le Luxembourg et les Pays-Bas, la CECA entra en vigueur le 25 juillet 1952. Son premier président fut Jean Monnet, baptisé alors avec Schuman comme les «pères de l'Europe». Ainsi, l'Union Européenne, l'Accord franco-allemand auraient difficilement pu voir le jour sans l'initiative de messieurs Monnet et Schuman. Celle-ci conduisit le projet d'une union européenne ; et décisive fut la célèbre phrase du Plan Schuman : L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble. Elle se fera par des réalisations concrètes, créant d'abord une solidarité de fait. [...]
[...] De plus, si l'Europe veut continuer de s'affirmer mondialement, ne faut-il pas qu'elle ait une culture et une identité propre ? ( Volonté d'étendre et d'exporter une culture européenne Peut-on vraiment parler d'une culture européenne? Le morcellement de l'espace culturel européen frappe au premier abord. Mais en fait, une pluralité de civilisations et de cultures a scandé la formation de l'esprit européen dans un brassage permanent. Le Christianisme, les grands courants artistiques ont constituées le ciment de la fondation culturelle de l'Europe. [...]
[...] Nous pouvons comprendre alors que la France se sente plus comme une donneuse de leçon que comme un pays demandeur. De plus, la France était une importante puissance coloniale, et par conséquent, mondiale. Aussi a-t-elle eut beaucoup de mal à remettre en cause sa perte d'influence lors de la décolonisation. Elle s'est cependant rendu compte qu'elle était dépendante de ses voisins, et qu'elle ne pouvait survivre seule. ( La dépendance de la France En effet, la France, sortant de la guerre, connaît d'énormes difficultés financières (le rationnement dura encore plusieurs années après la fin de la guerre). [...]
[...] Ainsi continue de se faire l'intégration sectorielle de l'Europe, qui nous conduit petit à petit vers une unité européenne. 2°)Vers une unité européenne Depuis l'échec de la CED, les Etats membres de la communauté, sauf le France gaullienne, n'ont jamais cru en leur capacité d'assurer leur sécurité sans le concours direct des Etats-Unis, dans le cadre de l'OTAN. Il reste cependant évident que l'Union Européenne, sans pouvoir militaire (et par conséquent politique), ne représente pas une réelle puissance sur le plan mondial. [...]
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