La Grande-Bretagne est souvent vue comme le « mauvais élève » de l'Europe, celui réticent, qui ne veut que profiter et ne surtout pas participer à la construction commune. Le terme « eurosceptique » a d'ailleurs été inventé pour désigner l'attitude de la droite des conservateurs anglais face à l'Europe, largement hostiles à la participation de la Grande-Bretagne dans la construction européenne (...)
[...] Toutefois, la suite du Xxe montrera qu'ils surestiment largement leur puissance; et ils ne se résigneront que bien tard à ne plus jouer un rôle majeur dans le monde. Cette relative spécificité, et surtout sa perception par les britanniques, permet d'expliquer leur attitude lors de la construction européenne. II. L'attitude britannique lors de la construction européenne A. Soutien sans participation et atlantisme Lors de la première phase de la construction européenne, les britanniques font preuve d'une certaine condescendance, et disent apporter leur soutien sans participer. [...]
[...] Exemption qui sera prolongée dans le traité de Lisbonne. Bibliographie Bino Olivi & Alessandro Giacone, L'Europe difficile, La construction européenne, ed Pauline Schnapper, La Grande-Bretagne et L'Europe, Le grand malentendu Agnès Alexandre-Collier, La Grande-Bretagne eurosceptique ? [...]
[...] Le pragmatisme et la défense de leurs intérêts semblent primer sur toute posture théorique. Dans la poursuite de leurs intérêts, ils ont ainsi plaidé tout au long de la construction européenne pour le libre-échange, à la fois au sein de l'Europe, mais aussi avec le reste du monde; ils ont plaidé pour un marché unique, mais jamais pour une union économique et monétaire, qui pouvait atteindre le rôle de leur monnaie et leur poids dans la finance mondiale, et qui leur retirerait de la souveraineté. [...]
[...] Le terme eurosceptique a d'ailleurs été inventé pour désigner l'attitude de la droite des conservateurs anglais face à l'Europe, largement hostiles à la participation de la Grande-Bretagne dans la construction européenne. Ce qui se dessine très clairement, c'est un clivage entre britanniques et continentaux, ces derniers percevant la politique européenne des premiers comme incohérente. Au-delà des représentations stéréotypées des deux parties, comment expliquer l'attitude de la Grande-Bretagne dans la construction européenne ? Il faut tout d'abord prendre en compte la relative spécificité britannique par rapport aux pays continentaux. I. La spécificité britannique A. [...]
[...] Ces quatres constantes de l'attitude britannique font apparaître une certaine cohérence avec leur spécificité, leur perception de la construction européenne, et principalement leur pragmatisme éloigné de tout idéalisme européen. De telle sorte, il existe une réelle cohérence quand on se situe dans le point de vue britannique, de même que l'exaspération continentale se justifie par l'attachement nettement plus important à la construction européenne. Mais les deux positions ne s'écouteraient pas assez : Pauline Schnapper parle d'un grand malentendu Les britanniques auraient largement sousestimé la construction européenne, tandis que les continentaux refuseraient d'admettre la logique de la politique du Royaume- Uni, et refuseraient de prendre en compte la spécificité de ce dernier. [...]
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